Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a dit vendredi "ne pas supporter" que les policiers, applaudis pour avoir neutralisé le tireur de Strasbourg, puissent par ailleurs être pris à partie par des "gilets jaunes". "Je ne supporte pas l'idée qu'aujourd'hui on applaudisse nos policiers et que certains demain pensent qu'il est encore utile de les caillasser", a affirmé Christophe Castaner lors de la réouverture du marché de Noël de Strasbourg, en référence à l'acte 5 de la mobilisation des "gilets jaunes" prévu samedi.
Des violences contre les policiers la nuit dernière. "Au moment où nous intervenions à Strasbourg pour neutraliser le terroriste, dans le nord d'Avignon il y avait des forces de sécurité qui étaient attaquées", a expliqué le ministre. Christophe Castaner a fait référence aux incidents qui ont touché la préfecture du Vaucluse la nuit dernière. Selon une source au sein de la gendarmerie, quelque 80 "gilets jaunes", certains portant masques et bâtons, ont mis le feu à la barrière de péage de Vedène au nord d'Avignon. Les gendarmes sont intervenus vers 1h40 du matin et un pavé a été lancé sur l'une de leurs voitures.
Les forces de l'ordre de nouveau mobilisées samedi. "Je peux vous citer 10 exemples ces derniers jours où nos forces de sécurité sont systématiquement attaquées. Notre honneur, c'est aussi de savoir les défendre", a poursuivi Christophe Castaner. Six "gilets jaunes" ont été interpellés vendredi pour des jets de palettes sur les forces de l'ordre et des dégradations sur le pont de la Dordogne, au nord de Bordeaux. Un autre était en garde à vue à Poitiers après avoir frappé, ivre, jeudi soir, une voiture de police à coups de barre de fer près d'un rond-point de "gilets jaunes". Les forces de l'ordre devraient être mobilisées en masse samedi pour la nouvelle journée d'action des "gilets jaunes" qui s'annonce à hauts risques, après les nombreux affrontements qui ont émaillé les précédentes manifestations nationales.