À 4 heures du matin, jeudi, Emmanuel Macron a quitté l'Australie, au terme d'une visite officielle où s'est noué un nouveau partenariat, à la fois économique et militaire.
Des alliés historiques qui s'éloignent. Jusque là, pour la France, l'Australie était le pays des kangourous, auquel on réussissait à vendre quelques avions. Un pays du bout du monde qui avait comme puissants alliés les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Chine. Sauf qu'aujourd'hui, la donne a changé. Donald Trump n'a toujours nommé d'ambassadeur en Australie, et sa logique "America First" éloigne les donations. À Londres, le Brexit affaiblit le Royaume-Uni, qui ne peut plus être pour Canberra la porte d'entrée vers l'Union européenne. Quant à la Chine voisine, elle reste incontournable, mais sa puissance militaire et financière inquiète de plus en plus.
Le bon moment pour la France. Voilà pourquoi la France apparaît désormais comme l'alliée idéale pour les Australiens. Elle possède ici des territoires d'outre-mer synonymes de relais militaires, et l'engagement européen d'Emmanuel Macron séduit. Un traité de libre-échange entre l'Australie et l'UE est d'ailleurs en préparation et des dizaines d'entreprises françaises tentent de s'implanter ici. "Que construisons-nous aujourd’hui ? Un partenariat nouveau, moderne, fort et de long terme", a soutenu Emmanuel Macron, en anglais, à la tribune.
La bourde "délicieuse" de Macron avec la femme du Premier ministre australien :
Pendant ces trois jours, le chef de l'Etat n'a d'ailleurs cessé de manier la langue de Shakespeare pour séduire encore davantage. Maintenant, direction la Nouvelle-Calédonie pour une visite de trois jours.