"Après un an d'Emmanuel Macron au pouvoir, la République en marche s'est totalement isolée", estime Bastien Lachaud

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Bastien Lachaud était l'invité d'Europe 1, mardi. © DR
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Invité d'Europe 1, mardi matin, le député La France Insoumise de Seine-Saint-Denis a estimé que l'union des oppositions autour des motions de censure déposées après l'affaire Benalla fin juillet marquait une "clarification" face à la majorité. 
INTERVIEW

"Après un an d'Emmanuel Macron au pouvoir, il y a des oppositions qui sont désormais frontales." À l'approche de la rentrée parlementaire, tel est le diagnostic posé par Bastien Lachaud, député La France Insoumise (LFI) de Seine-Saint-Denis, mardi matin sur Europe 1. Évoquant l'été mouvementé de la majorité et les motions de censure  déposées après l'éclatement de l'affaire Benalla - toutes deux rejetées malgré les alliances -, le député évoque une "clarification". 

"Ils ont tous voté la motion de censure". "Le PS hésitait lors du vote d'investiture, ils ont voté pour, contre, abstention... C'était incompréhensible. Là, ils ont tous voté la motion de censure (celle déposée par la France Insoumise, ndlr). Donc il y a une clarification", estime Bastien Lachaud. "La République en marche s'est totalement isolée à cause de sa politique et de sa conception de l'Etat, qu'elle détruit."

"La logique globale est néfaste", poursuit le député de Seine-Saint-Denis. "Sur la réforme constitutionnelle, c'est la volonté de réduire les droits du Parlement au profit du président. Sur la question des retraites, c'est la volonté de mettre en place un système beaucoup moins égalitaire se basant sur le moins-disant (...). Sur l'alimentation, rien n'est fait sur le bio sur la souffrance animale", énumère-t-il. "Il ne s'agit pas de s'opposer pour s'opposer, ce sera notre travail." 

L'affaire Benalla, "un vrai sujet". Quant à l'affaire Benalla, elle reste un "vrai sujet" selon le député LFI. "C'est la volonté de l'État de camoufler, la volonté d'une caste au sein de cet État de s'arroger des droits qui ne sont pas ceux des autres Français, de constituer une milice au service du pouvoir. J'espère que la commission d'enquête du Sénat (dont les travaux doivent reprendre à la rentrée, ndlr) va faire toute la lumière, vu que celle de l'Assemblée a été enterrée par la majorité la République en marche."