Qui accueillera l'Aquarius ? Actuellement au large de la Libye, le navire de sauvetage des migrants a demandé à pouvoir accoster à Marseille. Pour l'heure, le gouvernement s'est refusé à donner une suite favorable à cette demande. "On ne botte pas en touche, on ne donne pas le point à Matteo Salvini", qui "instrumentalise le sujet depuis le début", a critiqué le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, mardi, sur Europe 1.
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Marseille, "pas le port le plus sûr et le plus proche". "Quand Jean-Luc Mélenchon nous dit qu'il faut les accepter, il veut donner la victoire à Matteo Salvini. Pourquoi ? Parce que Matteo Salvini ne veut pas de la coopération entre les États européens, ni de la solidarité européenne", a poursuivi le proche d'Emmanuel Macron, visiblement énervé.
Quant à la demande de l'Aquarius de pouvoir accoster à Marseille, Benjamin Griveaux a répondu que le navire était "dans les eaux libyennes. Le port le plus sûr et le plus proche, puisqu'il y a urgence humanitaire, ce n'est pas Marseille, chacun le sait."
Un navire "en route vers Marseille". Bientôt privé de pavillon, le navire humanitaire était lundi "en route vers Marseille" après avoir demandé "à titre exceptionnel" à la France de pouvoir y débarquer les 58 migrants secourus à son bord. Il est pour l'instant impossible de prévoir "quand le navire arrivera" sur les côtes françaises, a souligné lundi le directeur des opérations de SOS Méditerranée Frédéric Penard, lors d'une conférence de presse à Paris, l'Aquarius étant "toujours susceptible d'être mobilisé" pour une opération de sauvetage.