L'ancien maire de Marseille pendant 25 ans, Jean-Claude Gaudin, est décédé ce lundi à l'âge de 84 ans. Durant sa vie politique très chargée, l'ancien édile de la cité phocéenne a aussi été régulièrement accusé de clientélisme. Des affaires sur lesquelles il était revenu en 2021 sur Europe 1. Réécoutez l'extrait.
L'ancien maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, est décédé ce lundi 20 mai à l'âge de 84 ans. L'élu, qui est resté 25 ans à la tête de la cité phocéenne , a pris sa retraite en 2020, après un demi-siècle de vie politique. Mais celui qui a été président de la région PACA, ministre sous Jacques Chirac , sénateur et député a également régulièrement été accusé de clientélisme.
En 2021, à l'occasion de la sortie de son livre Maintenant je vais tout vous raconter, il avait accordé une interview exceptionnelle à Europe 1, durant laquelle il était revenu sur ces accusations. "Ce sont des expressions. D'abord, il n'y a pas eu de 'système Gaudin'", avait-il assuré au micro d'Europe 1. "Il y eu a une équipe d'hommes et de femmes qui se sont engagés. Ils avaient généralement une profession et consacraient aussi leur temps à développer cette ville, à faire reculer le chômage et à faire en sorte que cette ville rayonne sur le plan international. Par conséquent, oui, le clientélisme a toujours existé dans la vie politique."
"Je m'honore d'avoir aidé tout le monde"
"Évidemment, il y a des gens qu'on a aidés, mais moi, je m'honore d'avoir aidé tout le monde, tous ceux qui me l'ont demandé. Tantôt j'ai réussi, tantôt je n'ai pas réussi, mais je l'ai fait sans volonté de clientélisme ni de préférence de formation politique", s'était-il justifié sur Europe 1.
L'ancien édile marseillais avait également affirmé être "heureux d'avoir aidé, quelquefois dans mon quartier de Mazargues, les fils de mes amis de jeunesse qui avaient fait des études brillantes et que j'ai pu aider à faire entrer dans de grandes entreprises ou administrations. Évidemment, on peut toujours donner ici ou là un HLM ou même une concession funéraire, mais ça compte très peu. Ce n'est pas ça qui vous fait élire ou battre. C'est le développement général de la ville", avait-il conclu sur Europe 1.