L’assassinat du père Olivier Maire, lundi en Vendée, a suscité une vague de réactions politiques. Et du côté de l’opposition, il a été l’occasion de brocarder le gouvernement. Car le suspect, d’origine rwandaise, était sous contrôle judiciaire pour l’incendie en juillet 2020 de la cathédrale de Nantes. Et il était sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF), suspendue le temps de l’enquête judicaire. Mercredi, sur Europe 1, Valérie Boyer a joint sa voix aux critiques formulées contre l’exécutif. La sénatrice Les Républicains a dénoncé "Une faillite face à la délinquance, une faillite face à la criminalité, une faillite face à l'immigration incontrôlée."
"Si ce Rwandais avait été expulsé lorsque les premières OQTF ont été prononcées, la cathédrale de Nantes n'auraient pas été brûlée et le père Maire serait probablement toujours en vie", a développé l'élue des Bouches-du-Rhône. "On voit bien que le tandem police-justice n'a pas fonctionné dans cette tragique. On demande à quelqu'un de ne pas quitter le territoire et on le laisse en liberté alors qu'on connaît sa dangerosité est particulièrement élevé. Parce qu'être pyromane, ce n'est pas n'importe quel type de délinquance."
"Porter l'anathème sur les parlementaires qui s'expriment sur cette question, c'est particulièrement déplacé"
Et Valérie Boyer, comme ses camarades des Républicains, fait le lien entre insécurité et immigration. "Je rappelle que sous le gouvernement d'Emmanuel Macron, nous aurons un million d'étrangers en situation régulière en plus, plus 1 million d'étrangers en situation irrégulière en plus", a-t-elle affirmé. "Donc, c'est quand même une situation qui coûte très cher aux Français, très cher sur le plan financier, très cher sur le plan sanitaire, très cher sur le plan économique et très cher sur le plan de l'insécurité."
La sénatrice a enfin répondu au ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, qui a regretté que "certains guettent le malheur pour mieux l'exploiter politiquement". "Accuser ou porter l'anathème sur les parlementaires ou sur des personnes qui s'expriment sur cette question, c'est particulièrement déplacé", a-t-elle estimé. "Je suis absolument outrée quand j'entends les ministres critiquer un parlementaire qui se prononce sur une actualité alors sa mission, c'est aussi de contrôler l'action de l'exécutif."