Assemblée : l'aile gauche de la majorité commence à agacer les autres députés LREM

Pourtant issu des rangs socialistes, le patron de la majorité, Richard Ferrand, n'aurait pas caché son agacement face aux réunions hebdomadaires d'élus LREM penchant plutôt à gauche. © Eric FEFERBERG / AFP
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Maxence Lambrecq, édité par R.Da. , modifié à

Les réunions hebdomadaires d'un petit nombre d'élus, souhaitant peser sur la politique sociale du gouvernement, font resurgir le clivage gauche/droite au sein d'une majorité dont le membres sont issus d'horizons très divers.

Le vieux clivage droite-gauche est-il en train de refaire surface ? La majorité se divise sur la question du pouvoir d’achat et un petit groupe d'élus, issus de l’aile gauche de La République en marche! a pris l'habitude de se rassembler toutes les semaines avec une question : comment faire entendre la fibre sociale dans la majorité ? 

Des pistes de réformes pour le gouvernement. Mercredi matin, une trentaine de députés doivent se retrouver dans une salle de réunion du palais Bourbon pour établir, comme chaque mercredi, leur plan de bataille, à savoir la stratégie qui leur permettra de faire pencher à gauche tel ou tel texte. Chacun arrive avec des idées d’amendements ou des pistes de réformes, et les meilleures propositions sont transmises aux ministères concernés.

Des clivages toujours présents. C’est, à chaque fois, un petit coup de pression du pôle social sur le reste de la majorité. Ce coup de pression, tout comme ces réunions, exaspèrent le patron du groupe, Richard Ferrand. "Mais c’est de bonne guerre", précise un membre du groupe, car "les députés proches de Bercy, plutôt à droite, font la même chose. Arrêtons de faire croire que les clivages ont disparu !"

"Une vieille chapelle socialiste". Brigitte Bourgogne, députée du Pas-de-Calais et initiatrice de ces réunions, réfute la possibilité d'une fronde : "Jamais nous ne brandirons la menace d’une abstention", assure la députée du Pas-de-Calais. "Encore heureux ! Sa petite musique sur le pouvoir d’achat nous fait déjà suffisamment mal", tacle un marcheur de la première heure qui parle de ce groupe comme "d’une vieille chapelle socialiste".