Assemblée nationale : Laurent Wauquiez élu président du groupe LR, qui devient la «droite républicaine»

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Alexandre Chauveau avec AFP // Crédits photo : Bertrand GUAY / AFP , modifié à

Élu député de Haute-Loire dimanche, Laurent Wauquiez a été choisi mercredi pour être président du groupe LR à l'Assemblée nationale, rebaptisé "la droite républicaine". L'ancien ministre a prévenu que son groupe ne participerait pas à une "coalition gouvernementale".

Le député de Haute-Loire Laurent Wauquiez a été élu mercredi président du groupe LR à l'Assemblée, rebaptisé "la droite républicaine", rejetant immédiatement une "coalition gouvernementale", mais laissant la porte ouverte à un "pacte législatif" qu'il présentera aux autres groupes. Ancien ministre, président LR d'Auvergne-Rhône-Alpes et possible candidat de la droite à l'Elysée en 2027, Laurent Wauquiez fait son retour à l'Assemblée nationale, à 49 ans, après son élection dimanche sur ses terres de Haute-Loire face à un rival RN.

Le groupe LR ne participera pas à une "coalition gouvernementale"

Au palais Bourbon, il a été élu président de son groupe avec 37 voix pour et 6 abstentions, succédant ainsi à Olivier Marleix à la tête des députés de droite, qui ont réussi à sauver au total une soixantaine de sièges, en dépit de la défection du président du parti, Eric Ciotti, nouvel allié de Marine Le Pen à l'extrême droite.

Dans une déclaration à la presse, entouré par ses députés dans le cadre solennel du Palais Bourbon, Laurent Wauquiez a prévenu que son groupe ne participerait pas à une "coalition gouvernementale", estimant qu'il est impossible de répondre à la "crise d'un pays par une combinaison d'appareils".

"La seule bonne façon, c'est par un travail sur le fond, permettant de rassembler un maximum de Français en apportant des réponses positives sur la base de propositions de fond sur lesquelles nous allons œuvrer", a-t-il expliqué.

Une prochaine élaboration d'un "pacte législatif"

À ce propos, il a annoncé "l'élaboration" dans les prochains jours au sein de son groupe d'un "pacte législatif autour de propositions de loi qui seront mises sur la table de l'Assemblée nationale pour répondre aux problèmes du pays sans attendre" et dont la priorité sera "la revalorisation de la France qui travaille".

Laurent Wauquiez a aussi promis de s'opposer "à tout gouvernement issu du Nouveau Front populaire" et a prévenu que tout exécutif qui "comporterait des ministres de La France insoumise ferait l'objet immédiatement de notre part du vote d'une motion de censure".

Après les 7% obtenus par LR aux européennes et la soixantaine de députés élus dimanche, Laurent Wauquiez, qui renonce à la présidence de sa région pour siéger au Palais Bourbon, a constaté que "tout est à reconstruire et à rebâtir à droite". "Aujourd'hui, nous sommes tous très lucides : la droite républicaine n'est pas en mesure d'incarner l'offre positive dont les Français sont orphelins", a-t-il expliqué, promettant de s'employer à la "mettre en œuvre".

Plusieurs de ses députés se montrent plus constructifs. "Nous voulons être le parti de la responsabilité", confie l'un d'entre eux, soucieux de ne pas enfoncer davantage le pays. "Un Bernard Cazeneuve au gouvernement, dans la situation actuelle, ça ne me pose aucun problème", précise-t-il. La seule ligne route pour Laurent Wauquiez et ses députés, la nomination au gouvernement de membre de La France insoumise. La droite républicaine voterait alors sans attendre une motion de censure.