Assistants d'eurodéputés FN : Marine Le Pen mise en examen pour abus de confiance

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avec AFP , modifié à

La présidente du Front national a été mise en examen vendredi, dans l'enquête sur les assistants parlementaires d'eurodéputés frontistes, a annoncé son avocat.

Marine Le Pen, présidente et députée du Front national, a été mise en examen vendredi pour abus de confiance dans l'enquête sur les assistants parlementaires d'eurodéputés frontistes, a annoncé son avocat.

Un recours déposé "dès lundi". "Conformément à ses engagements pris pendant la campagne présidentielle, Marine Le Pen s'est rendue aujourd'hui (vendredi) à la convocation des juges qui l'ont, comme envisagé, mise en examen", a indiqué Me Rodolphe Bosselut, ajoutant qu'elle allait déposer un recours "dès lundi" contre cette mise en examen qui, à ses yeux, viole le principe de la séparation des pouvoirs.

"Abus de confiance". Marine Le Pen, élue eurodéputée en 2004, a été mise en examen pour abus de confiance "en sa qualité de députée européenne de 2009 à 2016 pour utilisation de fonds du Parlement européen", au sujet des salaires versés à sa cheffe de cabinet au FN Catherine Griset et à son garde du corps Thierry Légier, a précisé une source judiciaire. La nouvelle députée du Pas-de-Calais a également été mise en examen pour "complicité d'abus de confiance" de 2014 à 2016 en sa qualité de présidente du parti d'extrême droite, a ajouté cette source.

Pas de déclaration. Convoquée en début d'après-midi au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, la candidate malheureuse à la présidentielle a lu une déclaration et n'a pas, comme la loi l'y autorise, répondu aux questions, a précisé son avocat. Jusqu'ici, la patronne du FN, 48 ans, avait refusé de rencontrer les juges: elle avait mis en avant son immunité d'eurodéputée pour rejeter une première convocation le 10 mars, puis indiqué qu'elle répondrait favorablement à leur demande après les élections présidentielle et législatives.

Dix-sept élus FN visés par l'enquête. Les magistrats cherchent à déterminer si le Front national a mis en place un système généralisé pour rémunérer ses permanents avec des crédits européens, en les faisant salarier comme assistants de ses eurodéputés, mais sans que leur travail ait un lien avec les activités du Parlement européen. Dix-sept élus FN européens, dont Marine Le Pen et son père Jean-Marie Le Pen, sont visés par l'enquête en France, ouverte en 2015, qui porte sur au moins une quarantaine d'assistants.