Jean-Luc Mélenchon a annoncé mercredi qu'il allait porter plainte pour "dénonciation calomnieuse" et dénoncé le "pilori médiatique" après l'élargissement aux activités de l'ancien eurodéputé du Parti de gauche (2009-2017) de l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants au Parlement européen.
Une militante et ses "complices". Une "dénonciation sans fondement est une dénonciation calomnieuse. C'est un délit. Il va donc en cuire à cette personne ! Comme à tous ceux qui auront relayé la dite dénonciation calomnieuse. Je me prépare donc à porter plainte à mon tour pour dénonciation calomnieuse contre cette militante du FN et ses complices", écrit Jean-Luc Mélenchon sur sa page Facebook. Le chef des députés de LFI fait ainsi référence au nouveau signalement déposé par l'eurodéputée frontiste Sophie Montel qui a amené à l'élargissement de l'enquête.
Une "hargne particulière". La "méthode de la dénonciation est un grand classique de l'extrême droite et sa forme suprême de courage. Au cas précis, cela aura pourtant suffi à déclencher une 'enquête préliminaire' sur une dizaine de députés européens (...) Dont moi. Un gros gibier ! J'ai donc droit à une place particulière sur le pilori médiatique habituel où tout le monde est montré comme coupable avant d'avoir eu le temps d'ouvrir la bouche", ajoute le député qui rappelle qu'il n'est "nullement mis en examen". "Mais ce qui me blesse le plus profondément, c'est que les noms de mes assistants soient cités. Et seulement les miens ! Ce qui souligne la hargne particulière dont je fais l'objet", écrit-il encore.
Des accusations niées. "J'affirme qu'aucun d'entre eux n'a jamais consacré aucun temps de travail payé par le Parlement européen, sous quelque forme que ce soit, pour une activité au Parti de gauche, au Front de Gauche ou à 'la France insoumise'", indique l'élu. "Je peux dire que leur militantisme a consisté à travailler davantage d'heures et avec davantage d'intensité que ne le prévoyait leur contrat de travail", insiste-t-il.
A la suite d'un premier signalement de l'élue FN, le parquet de Paris avait ouvert le 22 mars une enquête préliminaire pour "abus de confiance" visant une vingtaine d'eurodéputés de tous bords. Le 27 juin, l'élue frontiste a déposé un second signalement visant Jean-Luc Mélenchon ainsi que quatre de ses ex-assistants parlementaires, dont l'un est décédé.