Le député des Français de l'étranger et rapporteur de la réforme de l'assurance chômage Marc Ferracci, était l'invité d'Europe 1 ce mardi. Alors que les députés s'apprêtent à voter la réforme de l'assurance-chômage, le vice-président du groupe Renaissance est revenu sur l'importance de réduire la durée d'indemnisation pour favoriser le retour au travail, estime-t-il.
C'est une réforme hautement décriée par l'opposition. La réforme de l'assurance-chômage sera votée en première lecture ce mardi à l'Assemblée, malgré la réticence d'une partie des oppositions et notamment de la Nupes qui dénonce que le gouvernement "déclare la guerre aux chômeurs". Mais pour le rapporteur de la réforme, il n'est pas question d'entrer en guerre contre les chômeurs. "La philosophie de la réforme, c'est de dire que quand on dans une situation où le marché du travail va bien, il faut que les règles soient plus incitatives à l'emploi. Mais, il faut qu'elles soient plus protectrices quand la situation se dégrade", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Modifier la durée d'indemnisation, "c'est légitime"
D'ores et déjà, "une piste a été écartée" pour encourager le retour à l'emploi. "On ne fera pas varier le montant de l'indemnisation. Le ministre l'a dit. On ne veut pas toucher aux montants car nous sommes dans une période d'inflation, on est dans une période ou on souhaite protéger le pouvoir d'achat des Français. Donc, cela serait mal venu de toucher au montant de l'indemnisation", assure Marc Ferracci.
Mais le gouvernement penche déjà pour une autre solution : la durée d'indemnisation. "C'est une des pistes qui sont sur la table", assure le rapporteur de la réforme. "Aujourd'hui, quand on est dans une situation où il y a des opportunités d'embauche, et bien, assez naturellement, les durées de chômage ont tendance à se raccourcir", remarque Marc Ferracci.
Concertations mouvementées
"Donc oui, il est assez légitime de raccourcir la durée d'indemnisation", ajoute le député Renaissance. Dernière étape pour le gouvernement, la concertation avec les partenaires sociaux, farouchement opposés à l'idée de réforme l'assurance-chômage. "Une concertation, ce ne sont pas que des décisions unilatérales qui sont annoncées aux gens", assure-t-il.
"Une concertation, ce sont des options qui sont mises sur la table et ensuite, les gens émettent des réserves et des idées. Et je peux vous dire que ça marche car souvent, on ne sort pas toujours avec le même document avec lequel on est entré dans la salle", conclut Marc Ferracci.