Trois jours après l'attaque au couteau dans les locaux de la préfecture de police de Paris, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner s'explique ce dimanche au journal de 13 heures de TF1.
Trois jours après l'attaque au couteau dans les locaux de la préfecture de police de Paris, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner est dans la tourmente. Le ministre de l'Intérieur s'est expliqué dimanche dans le journal de 13 heures de TF1. "Il y a eu évidemment des failles", admet Christophe Castaner. Mais le ministre de l'Intérieur estime que la question de sa démission "ne se pose pas."
Le ministre de l'Intérieur a réaffirmé "qu'aucun signe" de radicalisation n'apparaissait dans le dossier administratif de l'assaillant Mickaël Harpon. En possession d'un rapport écrit provenant de la préfecture, Christophe Castaner a indiqué qu'une altercation entre l'assaillant et ses collègues avaient eu lieu sur le sujet des attentats de Charlie Hebdo en janvier 2015. L'incident avait entraîné l'audition des collègues de Mickaël Harpon par un policer spécialisé dans la radicalisation mais aucun signalement n'avais été souhaité par ces derniers. "Si il y a eu des fautes nous les corrigerons, s'il y a eu des erreurs nous les sanctionnerons", a indiqué le ministre.
Sous le feu des critiques
Dans le cadre de l'enquête sur l'attaque au couteau à la préfecture de police de Paris, qui a provoqué la mort de quatre fonctionnaires, le ministre de l'Intérieur avait affirmé jeudi lors d'un point presse que l'assaillant n'avait "jamais présenté de difficulté comportementale", ni "le moindre signe d'alerte". Une version contredite par les premiers éléments du profil de l'assaillant, décrit par le procureur antiterroriste Jean-François Ricard comme ayant "adhéré à une vision radicale de l'islam".
Les premières déclarations de Christophe Castaner avait agacé dans le monde politique. Plusieurs parlementaires Les Républicains ont même exigé la démission du ministre de l'Intérieur. Interrogé samedi par Europe 1, Noam Anouar, délégué syndical VIGI Police et auteur de La France doit savoir (éditions Plon), affirmait que l'institution avait nié l'attitude de radicalisation de l'assaillant. Dans les colonnes du JDD, le premier ministre Edouard Philippe a rappelé qu'il avait "toute confiance en Christophe Castaner, qui a fait état de ce qu'il savait au moment où il s'est exprimé".
Toujours sur TF1, le ministre a dénoncé un "procès politique" à son encontre. "La question (de la démission, ndlr) se pose-t-elle? Non", a-t-il estimé.