La polémique ne s’éteint pas, quatre jours après l’attaque à la préfecture de police de Paris, au cours de laquelle quatre personnes ont été tuées à l’arme blanche, en plus de l’assaillant. L’auteur, Mickaël Harpon, était probablement en voie de radicalisation, mais malgré plusieurs signalements, les autorités n’ont pas levé l’habilitation secret-défense de celui qui travaillait depuis 20 ans au service maintenance informatique du centre névralgique de la police parisienne.
"Il y a eu des défaillances absolument intolérables dans toute une chaîne de prises de décision", a pointé Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, lundi sur Europe 1.
"Il ne faut pas avoir peur des conséquences et des enseignements qu’il faut en tirer"
Valérie Pécresse veut maintenant que toutes les leçons de ce drame soient tirées. "Ces défaillances, une enquête va les mettre à jour. Je souhaite que cette enquête se poursuive. Les Français ont le droit à toute la vérité", a affirmé Valérie Pécresse. "Par ailleurs, il faut prendre des mesures pour que tout cela ne se reproduise pas. Il ne faut pas avoir peur des conséquences et des enseignements qu’il faut en tirer."
Et dans ces conséquences, il n’y a pas le départ du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Valérie Pécresse, en tout cas, ne réclame pas son départ. "L’objectif n’est pas de faire une chasse à l’homme. L’objectif, c’est de faire une chasse à ces défaillances", a déclaré la présidente d’Ile-de-France, qui a son idée sur la méthode. "Pour cela, il faut poser clairement le diagnostic. Qu’est-ce que c’est, un radicalisé islamiste ? C’est la première des questions. Un radicalisé islamiste, c’est une personne qui pense que la loi religieuse est au-dessus de la loi de la République. Quand on pense ça, ça ne doit pas être compatible avec la pratique de certaines fonctions", a-t-elle tranché.