"Alors qu'hier, des personnes étaient décédées, des personnes étaient blessées (...) nous avons assisté à un concours de tweets emporté au finish par Laurent Wauquiez contre Marine Le Pen", a critiqué mercredi Benjamin Griveaux.
Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a fustigé mercredi les réactions de Laurent Wauquiez et Marine Le Pen, mardi soir à la suite de l'attaque meurtrière de Strasbourg, en dénonçant "un concours de tweets". "Alors qu'hier, des personnes étaient décédées, des personnes étaient blessées, que des opérations de police étaient encore en cours, nous avons assisté à un concours de tweets emporté au finish par Laurent Wauquiez contre Marine Le Pen", a ironisé Benjamin Griveaux, à l'issue du Conseil des ministres.
"La politique contre le terrorisme est manifestement défaillante". Mardi soir, Laurent Wauquiez, président des Républicains, s'était interrogé dans un message posté sur Twitter : "Combien d'attentats commis par des fichés S devons-nous encore subir avant d'adapter notre droit à la lutte contre le terrorisme ?". L'assaillant présumé de la fusillade qui a fait au moins deux morts sur un marché de Noël de Strasbourg, identifié comme fiché S (pour "sûreté de l'État"), est toujours en fuite. Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (ex-FN), avait pour sa part considéré dans un tweet dès mardi soir que "la politique contre le terrorisme est manifestement défaillante".
Marine Le Pen réclame l'expulsion des fichés S étrangers. Mercredi matin, sur France 2, elle a estimé que le gouvernement, "en amont, ne prend pas les mesures nécessaires" pour lutter contre le fondamentalisme islamiste et a réclamé une nouvelle fois l'expulsion des fichés S étrangers. "Vous savez, dans la période, les caractères se révèlent : vous avez les petits responsables politiques et des hommes d'État", leur a répondu Benjamin Griveaux. "Je vous laisse juge de savoir à quelle catégorie appartiennent les deux personnes que je viens de citer", a-t-il ajouté.