L'état de santé du suspect de l'attaque contre des militaires vendredi au Carrousel du Louvre s'est à nouveau "fortement dégradé" mardi et sa garde à vue a été levée, a indiqué une source judiciaire. "La garde à vue a été levée en début de soirée en raison de l'incompatibilité de la poursuite de cette mesure avec l'état de santé du mis en cause", a indiqué une source judiciaire. Dans la foulée, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire des chefs de tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteinte aux personnes, avec délivrance d'un mandat d'amener.
Le suspect avait commencé à parler. Placé en garde à vue depuis samedi soir, le suspect était dans un premier temps resté silencieux face aux questions des enquêteurs venus l'interroger deux fois à l'hôpital. L'homme, grièvement blessé au ventre par des tirs de riposte des policiers lors de son attaque vendredi, avait commencé à parler aux enquêteurs lundi, à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris, où il est soigné. D'une part, il a accrédité l'hypothèse des enquêteurs sur son identité, celle d'un Égyptien de 29 ans. Les enquêteurs ont en effet peu de doutes sur l'identité de l'homme, même si des vérifications sont encore en cours.
Par ailleurs, il a livré sa version des faits. Il a expliqué n'avoir pas voulu s'en prendre aux militaires - les machettes n'étant là que s'il avait à se défendre - mais avoir l'intention de mener une action fortement symbolique contre la France, en dégradant des œuvres du musée avec les bombes à peinture retrouvées dans son sac à dos (de la peinture, bleue, rouge et noire), a indiqué une source proche de l'enquête.
Des éléments qui contredisent sa thèse des graffitis. Une version totalement contradictoire avec son arrivée sur les lieux vendredi matin, une machette dans chaque main, fonçant vers les militaires en patrouille en criant "Allah Akbar". L'individu a par ailleurs indiqué avoir voulu venger le peuple syrien. Quatre jours avant l'agression, il s'était déjà rendu au Louvre. Les caméras de vidéosurveillance le montrent notamment au milieu d'un groupe de visiteurs.