Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, a jugé vendredi que le veto russe concernant l'attaque chimique présumée en Syrie imputée au régime de Bachar al-Assad "posait un problème", répétant son souhait en faveur d'une "enquête internationale indépendante".
Prudence de rigueur. "Le veto russe pose un problème" a affirmé Marine Le Pen sur franceinfo, ajoutant immédiatement : "Comme je ne connais pas les critères qui ont été posés pour la création de l'enquête, je ne peux pas répondre". Moscou a opposé mercredi son veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité demandant la coopération du régime syrien dans une enquête sur l'attaque chimique qu'il est accusé d'avoir menée le 4 avril contre la localité rebelle de Khan Cheikhoun. Il y a eu 87 morts, dont 31 enfants.
Une enquête internationale indépendante. Interrogée sur les accusations du président Bachar al-Assad dans un entretien, selon qui ce sont les pays occidentaux qui ont monté cette attaque chimique présumée à Khan Cheikhoun, Marine Le Pen a répondu : "Je ne crois personne". "Il faut attendre le résultat d'une enquête internationale indépendante", a répondu à plusieurs reprises la candidate du Front national. "Si l'ONU détermine les critères pour pouvoir mener cette enquête, c'est sur ces critères-là qu'il faut avoir une réflexion", a-t-elle dit.
"Je suis totalement cohérente dans mes analyses". Réagissant aux propos de Donald Trump, qui a jugé que l'Otan n'était pas "obsolète", contrairement à ce qu'il disait en campagne, Marine Le Pen a estimé que le président américain était "en contradiction avec les engagements qu'il a pris". "Moi je suis totalement cohérente dans mes analyses, quand ça va dans le sens de l'intérêt de la France, je le dis. Quand ça ne va pas dans le sens de l'intérêt de la France, je le dis aussi", a affirmé Marine Le Pen, qui s'était réjouie de la victoire de Donald Trump.
La candidate à la présidentielle a répété son souhait de voir la France quitter le commandement intégré de l'Otan. Pour elle, "la France n'a pas à se soumettre au calendrier des Etats-Unis" et "l'Otan, c'est cela".