Deux jours après une attaque terroriste au hachoir en plein cœur de Paris, l'opposition exhorte Emmanuel Macron à prendre la parole contre les "séparatismes". Le discours du chef de l'Etat sur ce sujet ayant déjà été repoussé plusieurs fois.
Le principal suspect de l’attaque terroriste a assumé devant les enquêteurs, samedi, avoir visé Charlie Hebdo pour répondre à la republication des caricatures de Mahomet en plein procès des attentats de janvier 2015. Une attaque survenue à quelques jours du discours du chef de l’État contre le séparatisme.
"Les ennemis de la République ne gagneront pas" : tel est le message qu’a voulu faire passer le Premier ministre Jean Castex, samedi, alors qu’il se rendait à la préfecture de police de Paris suite à l’attaque à l’arme blanche qui a fait deux blessés dans les rues de Paris. Or, "les ennemis de la République" seront justement au centre du discours d’Emmanuel Macron prévu vendredi prochain. Après plusieurs reports, le chef de l’Etat doit prendre la parole contre le séparatisme et l’islamisme radical. Il pourrait alors mentionner cette nouvelle attaque.
L’opposition réactive le procès en "inaction"
Le président de la République n’a rien dit publiquement depuis vendredi même s’il a contacté les familles des victimes pour leur exprimer "soutien" et "solidarité". Alors que la "menace terroriste reste élevée" de l’aveu même de la place Beauvau, une partie de l’opposition réactive ce week-end le procès en "inaction".
Marine Le Pen dénonce la "lâcheté" de l’exécutif. Des figures des Républicains, comme Bruno Retailleau ou Eric Ciotti, exhortent Emmanuel Macron à "sortir du silence" et à "arrêter de retarder les décisions pour combattre l’avancée de l’islamisme". Le discours du chef de l’Etat sera donc d’autant plus attendu qu’il interviendra dans un contexte tout sauf serein.