Nicolas Sarkozy a affirmé lundi qu'il "ne se donnera(it) pas le ridicule" de répliquer à François Fillon, son ancien Premier ministre et rival de la primaire de la droite, auteur dimanche d'une formule assassine sur la probité en politique.
De Gaulle bien différent de Sarkozy. François Fillon "a été un bon Premier ministre. Je ne me donnerai pas le ridicule d'attaquer celui avec qui j'ai travaillé pendant cinq ans", a déclaré lundi matin sur RTL Nicolas Sarkozy, après la pique lancée la veille par François Fillon lors de sa rentrée politique à Sablé-sur-Sarthe. "Qui imagine un seul instant le général De Gaulle mis en examen", avait lancé dimanche François Fillon, après avoir indiqué qu'"il ne sert à rien de parler d'autorité quand on n'est pas soi-même irréprochable". François Fillon faisait référence à la mise en examen de Nicolas Sarkozy dans deux affaires.
"Je n'attaquerai pas mon Premier ministre". "Il y a beaucoup de gens qui sont contre les primaires parce qu'ils ont peur que la droite revienne à ses démons de la division", a dit Nicolas Sarkozy. L'ancien président de la République trouverait "parfaitement ridicule de se déchirer sous les yeux ébahis des Français qui souffrent et sont inquiets". "Je n'attaquerai pas mon ancien Premier ministre, je n'attaquerai pas mes ministres", a-t-il insisté. "Dans deux mois et demi, il faudra bien qu'on se rassemble", a jugé Nicolas Sarkozy, en lice dans cette compétition "pour proposer à la France l'alternance qu'ils attendent". A quoi attribuer la pique de François Fillon ? "Une liaison entre les chiffres (...) et la nervosité ambiante", analyse l'ancien président, alors que son ancien Premier ministre ne décolle toujours pas dans les sondages.