Il est un peu plus de 23 heures jeudi à Nice, un camion blanc vient de foncer sur la foule réunie sur la promenade des Anglais pour le feu d'artifice du 14-Juillet, faisant au moins 80 morts et des centaines de blessés. Au même moment, François Hollande apprend la nouvelle en marge du festival d’Avignon, où il se trouvait pour un dîner privé.
La nouvelle tombe. Ce sont les proches du président qui l’alertent après avoir vu les premiers messages et vidéos circuler sur les réseaux sociaux. Le chef de l’Etat va prendre le temps de faire vérifier et recouper par son équipe les informations qui lui parviennent. Lorsque la nouvelle est confirmée, François Hollande s’isole pour passer deux coups de téléphone, le premier à Manuel Valls, le second au ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
Retour à Paris. Vers minuit, l’avion du chef de l’Etat décolle pour Paris, et se pose à 1h10 à l’aéroport de Villacoublay. Vingt minutes plus tard, le convoi présidentiel entre dans Paris, direction la place Beauvau où se trouve, en sous-sol, la salle de crise où sont centralisées, en temps réel, toutes les informations qui arrivent du terrain.
Réunion de crise. Le président s’y attarde une vingtaine de minutes à son arrivée. Puis, dans le bureau de Bernard Cazeneuve, déjà parti pour Nice, le président de la République et son Premier ministre Manuel Valls s’entretiennent pendant une quarantaine de minutes pour faire le point et établir le discours que le président prononcera à 3h45, quelques mètres plus loin à l’Elysée, depuis le salon Napoléon III : "A Nice, cette nuit, un camion a foncé sur la foule rassemblée pour le feu d'artifice du 14-Juillet avec l'intention de tuer, d'écraser et de massacrer..."
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François Hollande et Manuel Valls se rendront à Nice vendredi matin à l'issue du conseil de défense prévu à 9 heures.