François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, a prôné vendredi "l'unité" après l'attentat qui a coûté la vie à un policier sur les Champs-Elysées. "Dans des instants comme celui-ci, il convient de démontrer à nos adversaires que la France est unie et qu'elle n'a pas peur", a déclaré François Fillon, dans une déclaration faite depuis son QG de campagne. Il avait annoncé la veille qu'il annulait son déplacement prévu vendredi à Chamonix.
Le totalitarisme au coeur de son combat. "Certains n'ont semble-t-il pas encore totalement pris la mesure du mal qui nous agresse et que j'entends combattre d'une main de fer", a-t-il assuré à quelques heures de la clôture de la campagne officielle, car il "convient d'être lucide et sans angélisme". François Fillon a par ailleurs déclaré que le combat contre le "totalitarisme islamique" serait la priorité de son mandat s'il est élu. L'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy est avec Marine Le Pen le candidat le plus en pointe contre le djihadisme et le radicalisme sunnite dans la campagne présidentielle.
"Ce combat sera le mien". "Voilà plusieurs années que j'affirme que nous sommes confrontés à un totalitarisme islamique. Je n'ai cessé d'alerter le gouvernement et mes compatriotes sur l'ampleur et la profondeur de ce totalitarisme", a-t-il souligné lors d'une déclaration à son QG de campagne. "Ce combat pour la sécurité et la liberté des Français sera le mien, il doit être la priorité du prochain quinquennat", a-t-il dit.
Au sujet des fichés S, il "veillera à ce que tous les individus dont la dangerosité est avérée et notamment les fichés S soient placés en détention dans un cadre judiciaire, ou sous surveillance administrative", a-t-il rappelé. "Le criblage de personnes, notamment fichées S, dont les comportements apparaissent incompatibles avec l'exercice de leurs fonctions devra être étendu à l'ensemble des services recevant du public", a-t-il également précisé.
"Nous sommes en guerre." "Ma politique étrangère sera ciblée, en priorité, sur la destruction de l'Etat islamique puisque c'est lui qui aujourd'hui nous menace directement", a-t-il dit, prônant "une coalition internationale contre le terrorisme islamiste". "J'entends aussi obtenir des Etats du Golfe qu'ils renoncent à tout appui direct ou indirect aux mouvements fondamentalistes", a-t-il ajouté. "Je maintiendrai l'état d'urgence et le contrôle aux frontières", a-t-il précisé. "Nous sommes en guerre. Il n'y a aucune alternative, c'est eux ou nous", a-t-il conclu.