La présidente du FN Marine Le Pen a renvoyé vendredi soir gauche et droite dos-à-dos dans leur lutte contre le terrorisme, estimant que la majorité était dans la "simulation" tandis que l'opposition était dans "l'agitation".
Valls et Sarkozy pointés du doigt. "Ce que je vois, c'est une gauche qui est dans la simulation et une droite dans l'agitation" a estimé Marine Le Pen sur France 2. "Ce gouvernement n'a eu de cesse depuis des mois que d'essayer de se trouver des excuses, d'auto-justifier son incapacité à répondre au problème gigantesque auquel la France est confrontée, l'attaque de notre pays par une idéologie totalitaire qui est le fondamentalisme islamiste", a accusé la dirigeante d'extrême droite. "Le parti de M. Valls et le parti de M. Sarkozy (l')ont laissé se développer, se structurer sur notre territoire depuis des années" d'après elle.
"Partir à la reconquête". Pour Marine Le Pen, il faut "partir à la reconquête, dans le respect de l'ordre, des lois, de la République française. Nous avons tous les moyens à notre disposition (...) mais il faut la volonté politique de le faire." Est-ce qu'avec la présidente du FN à l'Elysée, les attentats auraient été évités ? "Ce qui est sûr, c'est qu'avec Marine Le Pen, tout serait fait contre le terrorisme islamiste. Aujourd'hui, ça n'est pas le cas", a-t-elle éludé. Elle s'est félicitée de voir que "les solutions proposées par les uns et les autres" pour lutter contre le terrorisme "étaient dans notre projet de 2012 : la déchéance de nationalité, la Garde nationale, la fermeture des mosquées salafistes, le moratoire sur les nouvelles mosquées financées par l'étranger".
"Expulsion immédiate" pour les étrangers "simplement soupçonnés". Interrogée sur la nationalité uniquement française de plusieurs auteurs d'actes terroristes, Marine Le Pen a suggéré dans ces cas-là "l'indignité nationale, prison juridique qui les empêchera de faire le moindre pas sans qu'une sorte de tuteur ne surveille ce qu'ils font." Elle a prôné "l'expulsion immédiate" pour les étrangers "simplement soupçonnés d'avoir un lien quelconque avec le terrorisme" par "mesure administrative" mais a rejeté l'"enfermement préventif" des personnes fichées S, "une mesure contraire à nos lois, à notre Constitution".
Marine Le Pen a réitéré son souhait, comme François Fillon, de recourir à l'article 411-4 du Code pénal sur "l'intelligence" avec "une puissance, une entreprise ou une organisation étrangère" pour "susciter des hostilités ou des actes d'agression contre la France", ce qui est puni de trente ans de détention criminelle et de 450.000 euros d'amende.