La France fait face à "une guerre nouvelle", une guerre "où la terreur est le premier but et la première arme", a affirmé Manuel Valls jeudi devant les députés, dans son discours devant l'Assemblée nationale sur la prolongation de l'état d'urgence. "Nous sommes en guerre ! Pas une guerre à laquelle l'Histoire nous a tragiquement habitués. Non, une guerre nouvelle -extérieure et intérieure-, où la terreur est le premier but et la première arme", a déclaré le Premier ministre.
• Un risque d'attentat avec des "armes chimiques". Manuel Valls a averti jeudi du risque d'attentat avec des "armes chimiques ou bactériologiques". "L'imagination macabre des donneurs d'ordre est sans limite : fusil d'assaut, décapitation, bombe humaine, armes blanches (...) Il ne faut aujourd'hui rien exclure. Je le dis bien sûr avec toutes les précautions qui s'imposent mais nous savons et nous l'avons à l'esprit. Il peut y avoir aussi le risque d'armes chimiques ou bactériologiques", a déclaré le chef du gouvernement. Face à cette menace, le gouvernement a autorisé en urgence, dans un arrêté publié samedi, la pharmacie des armées à distribuer un antidote aux armes bactériologiques à des services d'urgence civils en France. Ce produit anti-produits neurotoxiques, le sulfate d'atropine, est mis à disposition en raison du "risque d'attentats terroristes", dans le contexte de la COP21 qui réunira plus d'une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement, selon cet arrêté signé par le directeur général de la santé.
• Un fichier européen des passagers aériens. Par ailleurs, Manuel Valls a affirmé devant les députés qu'il était "plus que jamais temps que l'Europe adopte le texte" sur le fichier européen des passagers aériens, afin de "garantir la traçabilité des déplacements". "Il est plus que jamais temps que l'Europe adopte le texte" sur le fichier européen des passagers aériens, "afin de garantir la traçabilité des déplacements y compris à l'intérieur de l'Union. C'est une condition de notre sécurité collective".
• Création d'une "structure pour jeunes radicalisés". Le Premier ministre a aussi annoncé la création d'une "structure pour jeunes radicalisés". Le site sera choisi "d'ici la fin de l'année". "Une première structure pour jeunes radicalisés va (...) être créée. Les financements sont prêts, le cadre juridique et le projet pédagogique en voie de finalisation. Le site sera choisi d'ici la fin de l'année. Les premiers admis pourront être des repentis, que nous mettrons à l'épreuve afin de mesurer leur volonté de réinsertion dans la durée", a dit le Premier ministre devant l'Assemblée nationale lors de l'examen de la prolongation de l'état d'urgence.