Au campus d'été des socialistes à Blois, François Hollande joue les arbitres dans un contexte de crise

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Alexis Delafontaine / Crédits photo : DANIEL PIER / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP , modifié à

Ce jeudi s’ouvre les journées d’été du Parti socialiste à Blois, un événement qui arrive à un point de bascule pour le PS. Mercredi, le parti à la rose était au bord de l’implosion, à cause d’un différend stratégique sur la position à adopter vis-à-vis d’Emmanuel Macron, mais aujourd’hui le parti semble s’être rabiboché.

Certains font front contre le refus d'Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets à Matignon, d'autres se montrent plus… diplomates. Ces derniers jours, deux courants s'opposent au sein du Parti socialiste. Et les universités d'été du parti, qui s'ouvrent ce jeudi à Blois, devraient permettre d'y voir plus clair.

Les pro-cohabitations, comme l'ancien ministre Bernard Cazeneuve ou la présidente de la région Occitanie Carole Delga, et ceux qui préfèrent couper court à toute négociation avec l'Élysée, comme le premier secrétaire du PS Olivier Faure, vont-ils enterrer la hache de guerre et éviter l'implosion ? La trêve entre les deux camps reste très fragile, mais devrait tenir jusqu'à la fin des journées d'été du Parti socialiste.

Une ligne claire

François Hollande est le premier à calmer les tensions . L'ancien chef de l'État rejette une alliance avec le bloc central, aujourd'hui député socialiste de Corrèze. Il plaide pour la nomination de Lucie Castets à Matignon et pour faire taire les rumeurs de rupture au sein de la maison rose, Nicolas Mayer-Rossignol, principal opposant d'Olivier Faure, clarifie sa position vis-à-vis d'Emmanuel Macron. "Nous ne servirons pas de caution, ne serons pas les supplétifs ou la caution du prolongement de la macronie. Et il y a un bloc qui est arrivé en tête, c'est la gauche. Ce n'est pas Emmanuel Macron, ce n'est pas l'extrême droite non plus", a-t-il déclaré.

La ligne officielle du Parti socialiste reste celle d'Olivier Faure et donc du Nouveau Front populaire. C'est-à-dire aucun échange avec Emmanuel Macron tant qu'il refuse de nommer Lucie Castets à Matignon. "Si on reste unis, elle peut avoir une seconde chance", espère un député socialiste. Sauf qu'aujourd'hui, la possibilité de voir des élus PS céder aux sirènes du macronisme est bien réelle.