Le dîner annuel du Crif, le Conseil représentatif des Institutions juives de France, s’est tenu mercredi soir avec une saveur particulière au menu, celle de la présidentielle. Plusieurs candidats à l'Elysée s’y sont croisés : François Fillon, Benoît Hamon, Emmanuel Macron et, au-dessus de la mêlée, le président de la République François Hollande.
Chaleureuses retrouvailles. Volubile, virevoltant entre les tables et les invités, le chef de l’Etat a accordé une accolade à son ancien ministre de l’Economie, qu’il n’avait pas revu depuis son départ du gouvernement. Et parce qu’il n’était pas question de faire de jaloux, l’ex-frondeur Benoît Hamon, le candidat désigné par la primaire de la BAP, a aussi eu le droit aux mêmes embrassades. François Fillon se sera contenté, lui, d’une poignée de mains républicaine.
Dans deux mois, les Français appelés à choisir. François Hollande était visiblement ravi d’avoir sous les yeux tant de prétendants à sa succession. "Sont rassemblés ici ceux qui ont gouverné hier, ceux qui gouvernent aujourd’hui et ceux qui aspirent à gouverner demain. C’est parfois les mêmes…", a-t-il ironisé. Mais au-delà des bons mots, le président a aussi voulu lancer un avertissement à deux mois du premier tour : "La France ne succombera jamais à l’extrémisme. La France, j’en suis sûr, elle saura faire les choix qui correspondent à son honneur et à sa grandeur".
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Ni Jean-Luc Mélenchon ni Marine Le Pen n’avaient été conviés à la réception. François Hollande, quant à lui, quittera bientôt l’Elysée, mais d’ici là, le chef de l’Etat ne ratera aucune occasion semble-t-il d’envoyer des messages politiques.