Manuel Valls a défendu samedi à Accra une "alliance du XXIe siècle" entre l'Europe et l'Afrique, faute de quoi les Africains "iront voir ailleurs" chez les nouveaux concurrents des pays émergents comme la Chine.
"L'Afrique se tourne et doit se tourner vers l'Europe. Si nous ne répondons pas à cet appel, si nous ne captons pas ce regard, alors elle ira voir ailleurs", a déclaré le Premier ministre qui poursuit une tournée africaine samedi soir à Accra au Ghana. "Et la France a reculé parfois au cours de ces dernières années face aux pays émergents qui ont décidé d'investir en Afrique", a-t-il souligné, tout juste arrivé du Togo voisin. Il se rendra en Côte d'Ivoire dimanche.
"Être dignes". "La France a donc devant elle une immense responsabilité : proposer à l'Europe, proposer à l'Afrique, une alliance du XXIème siècle. C'est notre responsabilité, à nous Français, de bâtir ces partenariats qui font la force de nos économies et de nos démocraties", a plaidé Manuel Valls. Ce dernier a notamment insisté sur les crises migratoires, en disant que "nous devons être capables de maîtriser les crises migratoires mais aussi d'être dignes".
"L'Afrique est le continent d'avenir", a martelé Manuel Valls qui a fait de ce concept le leitmotiv de son voyage officiel. L'étape au Ghana, ancienne colonie britannique, vise à montrer que la France n'oublie pas l'Afrique anglophone dans sa stratégie de défense de ses positions économiques et diplomatiques sur le continent. François Hollande avait eu l'occasion de se rendre en Angola, en juillet 2015, pour porter le même message à l'Afrique lusophone.