Nicolas Sarkozy reprend du service. En déplacement à Mayotte, Emmanuel Macron ne peut pas se rendre à la cérémonie d'intronisation du nouvel empereur du Japon, Nahurito. C'est donc l'ancien président de la République qui a été choisi pour le remplacer, alors qu'on sait que les deux hommes entretiennent de très bonnes relations.
"Nicolas Sarkozy considère qu'il a des devoirs en tant qu'ancien président". "Il est connu à l'international, c'est un bon client et ça évite d'envoyer un sous ministre". Pour ce proche d'Emmanuel Macron, Nicolas Sarkozy a le profil idéal : pour représenter le chef de l'Etat à l'intronisation du nouvel empereur du Japon aujourd'hui, mais aussi à l'investiture de la présidente géorgienne l'an dernier. Nouvelle mission diplomatique et nouvelle preuve de complicité entre les deux hommes ? Pas du tout, ou plutôt pas seulement, dit-on : "Nicolas Sarkozy considère qu'il a des devoirs en tant qu'ancien président", confie un de ses proches, comme en écho à ce conseiller d'Emanuel Macron : "C'est très bien qu'on puisse mobiliser les anciens présidents : ils le font en Allemagne par exemple".
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Sollicitation d'autant plus facile que la relation Sarkozy-Macron est plus que cordiale. Cette mission avait aussi été proposée à François Hollande, qui n'a pas donné suite, officiellement pour des raisons d'agenda. A l'Elysée, on assure dans un sourire "qu'on ne désespère pas d'arriver à le convaincre" de représenter un jour son ancien conseiller.