Macron Zelenski 1:39
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Jacques Serais (sur place), édité par Gauthier Delomez , modifié à
Le président Emmanuel Macron continue de se poser en médiateur dans le dossier de la crise ukrainienne. Satisfait d'avoir évité toute perspective de "dégradation et d'escalade", le locataire de l'Élysée veut désormais convaincre le président ukrainien de faire des concessions, notamment sur le respect des accords de Minsk.
DÉCRYPTAGE

Emmanuel Macron poursuit son voyage de l'autre côté de la frontière russe. Le président français échange mardi avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans la résidence présidentielle du palais Marinsky de Kiev, en Ukraine, pour parler de la crise ukrainienne. Le chef de l'État vient y faire part des conclusions de son entretien de lundi soir avec le président russe, Vladimir Poutine. En fait, les dirigeants ukrainien et russe ont rompu tout dialogue direct. Dans ce contexte, Emmanuel Macron est là en intermédiaire, il joue le médiateur.

Macron se félicite d'avoir évité toute "escalade"

La première étape de la tournée diplomatique du président français s'est soldée par un semi-échec. Moscou n'a concédé aucun retrait militaire, même symbolique, à la frontière ukrainienne. Hors micro, Emmanuel Macron explique qu'il s'attendait à ce que Vladimir Poutine reste inflexible, mais pour autant, il s'en contente.

Le chef de l'État estime que l'objectif de la rencontre avec le maître du Kremlin est atteint. "Il s'agissait pour moi de bloquer le jeu. J’ai obtenu qu’il n’y ait pas de dégradation ni d’escalade", se félicite le locataire de l'Élysée.

Pousser le président ukrainien à faire des concessions

Certes, il n'y pas d'escalade, mais aucun signal fort n'a été envoyé non plus. En somme, pour Vladimir Poutine, c'est à l'Ukraine et à l'Otan de faire le premier pas. Et c'est pourquoi le président français se retrouve mardi face au président ukrainien. Il s'agit pour Emmanuel Macron de pousser son interlocuteur à faire des concessions.

Le chef de l'État va donc demander à l'Ukraine de respecter les accords de Minsk, qui comprennent notamment la reprise du dialogue avec les séparatistes pro-russes du Donbass. Une des rares exigences de Moscou sur laquelle Paris est d’accord.