Elle veut prendre de l'envergure. Marine Le Pen est arrivé dimanche soir à Beyrouth, au Liban. Lundi matin, elle doit s’entretenir avec le président libanais, Michel Aoun, puis avec le Premier ministre, Saad Hariri. C’est une première pour la présidente du FN, candidate à la présidentielle et toujours en quête d’une stature internationale.
Au-delà des frontières. Car l’un des principaux handicaps de Marine Le Pen, c’est que la stratégie de "dédiabolisation" de son parti a beaucoup de mal à fonctionner à l’étranger. Les chefs d’Etat n’osent pas s’afficher avec elle. Or, ce genre de poignée de mains offre une crédibilité, une envergure indispensable dans la course à l’Elysée.
Un entretien négocié de longue date. La fille de Jean-Marie Le Pen a obtenu ce tête-à-tête après à des semaines de discussions, mais aussi à l’aide précieuse de vieux amis. En effet, plusieurs responsables du FN se sont impliqués dans la guerre civile au côté des chrétiens libanais dans les années 1980.
La candidate du FN doit être reçue en grande pompe par le président, le Premier ministre et le chef de la diplomatie, la candidate FN a de quoi se réjouir. "Je viens pour la première fois au Liban, et c’est une très grande joie pour moi d’atterrir dans ce pays frère de la France", a-t-elle déclaré à son arrivée.
Faire oublier les casseroles. Marine Le Pen, tout sourire, aux côtés de dirigeants arabes. C’est une image qui tombe à pic dans sa campagne d’apaisement, et qui va aussi lui permettre d’évoquer le sort des chrétiens d’Orient et la crise syrienne. De quoi éloigner, au bon moment, son affaire d’emplois présumés fictifs au Parlement européen.