Sa campagne est compliquée, mais François Fillon est toujours aussi déterminé. Malgré un accueil plus que houleux avec des jets de projectiles et notamment des œufs au Pays Basque samedi matin, le candidat des Républicains se dit confiant et reste imperturbable. Après un déjeuner avec des agriculteurs et des élus, il s'est livré à quelques confidences avec les journalistes présents.
Fillon ne croit pas aux sondages. "Je vais gagner l'élection en partie grâce à vous", voilà ce qu'a confié, en somme, le candidat lors d'un café avec des journalistes samedi. Le vainqueur de la primaire de la droite et du centre est convaincu que l'avalanche de révélations et les manifestations d’hostilités à son égard relayées par la presse vont finir par le servir. Et même si les sondages le donnent troisième au premier tour de l'élection, le candidat dit ne pas y croire, fort de sa victoire inattendue lors de la primaire.
"Probable" d'être sur écoute. Quelques jours après sa mise en cause de François Hollande dans ses déboires lors de l'Emission Politique sur France 2, et malgré un démenti très clair de la présidence de la République, François Fillon soupçonne toujours l'Elysée d'être à la manœuvre. "On identifie toutes les infractions mentionnées dans le livre 'Bienvenue Place Beauvau'", explique-t-il avant que ses amis n'en rendent compte et demandent l'ouverture d'une enquête dans les prochaines jours. Et le candidat va même plus loin en estimant "probable" d'être sur écoute.
Attaquer pour se défendre. La stratégie de François Fillon est claire : attaquer pour se défendre. Sa cible du moment : Renaud Dutreil, ancien ministre de Jacques Chirac rallié à Emmanuel Macron. "Dutreil c'est le meilleur ami de Bourgi, il lui a fait avoir la légion d'honneur", lance-t-il alors que Robert Bourgi est lui aussi sous le feu des projecteurs depuis quelques semaines pour avoir au candidat trois costumes sur mesure.