Dans un champ avec le mont Saint-Michel en arrière-plan, Eric Zemmour a exalté samedi la "puissance" et les valeurs chrétiennes de la France après avoir présenté sa nouvelle recrue venue du RN, Nicolas Bay. Devant un millier de sympathisants agitant des drapeaux tricolores les pieds dans la boue, le candidat du parti Reconquête! n'a pas fait de nouvelle annonce mais insisté sur l'image du "rocher le plus célèbre de France", "ce château de fées, planté dans la mer", "haut-lieu de notre mémoire nationale".
Saint-Michel, "ange supérieur et ange militaire
Rappelant que "les premiers chrétiens s'y sont installés il y a quinze siècles", Eric Zemmour a fait une longue digression sur Saint-Michel, "ange supérieur et ange militaire", pour dire que les nations avaient "elles aussi un combat spirituel à mener" pour défendre leur "âme", leur "identité" et leur "indépendance". "Toute ma vie, je combattrai cette vision de la France vassale, de la France valet, de la France marionnette", a-t-il souligné, estimant que "puissance de la France" était en péril, à cause notamment d'Emmanuel Macron, seul rival politique qu'il ait cité samedi, à 50 jours du premier tour de la présidentielle.
"Macron veut être l'intime des grands de ce monde, sans jamais les affronter lorsqu'ils nous marchent dessus, au point de faire paraître la France minuscule (...) En 2017, la France a élu le néant et elle est tombée dedans", a-t-il lancé sous les clameurs de son public criant "Zemmour président". Rappelant qu'il prévoyait d'augmenter de près de 30 milliards d'euros le budget de la Défense d'ici à 2030, il a aussi insisté sur les économies à faire en arrêtant de distribuer "des chèques cadeaux d'aide au développement de 140 millions d'euros à la Chine".
"La France n'est pas une ONG"
"Nous ne voulons pas plus d'assistanat chez nous que d'assistanat mondial ! La France n'est pas une ONG", a-t-il lancé. Pour Eric Zemmour, ce meeting normand était aussi l'occasion de présenter sa dernière recrue venue du Rassemblement national, l'eurodéputé Nicolas Bay, bombardé aussitôt vice-président de Reconquête!. À la tribune, Nicolas Bay, conseiller régional en Normandie, a lui aussi vu dans le mont Saint-Michel le "symbole de la France éternelle qui ne veut pas mourir", alors qu'elle est "menacée par l'immigration de masse, l'islam politique", mais aussi "l'État tentaculaire, bureaucratique et spoliateur".
Avouant son "émotion" en ce "premier jour d'une nouvelle vie politique", il a assuré, au bord de la D275 en face d'une biscuiterie : "On ne remplace pas les Français" car "les "Français sont irremplaçables"