Ce n’était qu'un local de campagne, mais depuis dimanche soir, il s’est transformé en lieu de pouvoir. Le QG d’Emmanuel Macron dans le 15e arrondissement de Paris est désormais placé sous haute-protection avec policiers en arme, fouilles au corps et cordon de sécurité. À l’intérieur, au dernier étage, le candidat élu ne fait plus appel qu’au premier cercle de ses fidèles. Un minimum d’interlocuteurs pour plancher sur les grands dossiers du quinquennat à venir, une manière d'anticiper le travail du futur cabinet présidentiel. Le reste de l’équipe se concentre surtout sur les législatives.
La mesure de la fonction. Emmanuel Macron ne veut pas attendre son investiture pour se transformer en président, explique son bras droit Christophe Castaner : "Il commence à regarder les dossiers dont il aura la responsabilité dès lundi. Il se prépare à rentrer dans cette fonction, avec la gravité de cette fonction, et le sérieux de la façon dont il travaille."
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Sécurisation à tous les niveaux. Depuis le second tour, une ligne sécurisée a été installée dans le bureau du futur président. C’est depuis ce téléphone qu’il répond à ses homologues étrangers, et comme son élection a encore accentué un peu plus les menaces après le piratage électronique de milliers de documents confidentiels en fin de campagne, la sécurité informatique d’En Marche! a été drastiquement renforcée.