En déplacement au Site-mémorial du Camp des Milles à Aix-en-Provence lundi, Emmanuel Macron a dénoncé lundi "les crimes de l'État français". Le régime de Vichy a interné sur place des milliers de Juifs et 2.000 d’entre eux furent déportés vers le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Dans son discours, le Président s'en est pris aux "adorateurs et héritiers de la collaboration" tout en attaquant implicitement certains de ses adversaires politiques.
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"Il ne tient qu'à nous de résister à ceux qui falsifient l'histoire"
Ce sont des mots qui sonnent d’abord comme une réponse à Éric Zemmour, selon qui le maréchal Pétain aurait sauvé des Juifs français. "La haine pour les Juifs des collaborateurs ne s'arrêta pas à la nationalité de leurs victimes", a-t-il lancé. Un peu plus tard, sans jamais le nommer, Emmanuel Macron semble encore viser le président du parti Reconquête. "Il ne tient qu'à nous de résister à ceux qui falsifient l'Histoire, [à ceux qui] feignent d'adopter la République tout en trahissant ses valeurs. Le régime de la collaboration continue malgré tout de recruter des adorateurs et il dispose toujours d'héritiers."
Puis, ce sont les extrêmes de droite comme de gauche qu'ils renvoient dos à dos : "Il nous faut refuser le révisionnisme des uns, l'euphémisme des autres." Seul l’enseignement peut briser la répétition de la tragédie, selon Emmanuel Macron qui a conclu son déplacement dans les Bouches-du-Rhône dans un collège, en participant à une réunion du Conseil national de la refondation (CNR).