Édouard Philippe n'est "pas sûr d'avoir envie de consacrer autant d'énergie à essayer de devenir président", déclare-t-il dans l'émission télé "Au tableau !" qui sera diffusée dimanche 5 novembre sur C8, et dans laquelle il est interrogé par des enfants. Après Premier ministre, voudra-t-il devenir chef de l'État ? "Non. Mais j'ai bien conscience en disant ça que plein de gens ne vont pas me croire", lâche Édouard Philippe à l'un des écoliers.
"Je ne vois pas pourquoi je voudrais devenir président". "J'aime beaucoup être Premier ministre, c'est difficile mais c'est passionnant. Je ne suis pas sûr d'avoir envie de consacrer autant d'énergie à essayer de devenir président. Et comme j'aime bien le président actuel, je ne vois pas pourquoi je voudrais le devenir", ajoute-t-il, en assurant que "le seul mandat" qu'il ait "adoré" est celui de maire du Havre.
PME, socialisme et dictées. Comme Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon ou encore François Fillon durant la campagne présidentielle, Édouard Philippe s'est plié 35 minutes durant au feu roulant des questions d'une vingtaine d'enfants sélectionnés. Dans un moment assez solennel, il a rappelé ses hésitations sur la procréation médicalement assistée (PMA). "Je vois bien que ça peut donner de bons résultats, que l'on n'enlève pas grand-chose aux autres. Au fur et à mesure que j'y réfléchis, je regarde ça avec de plus en plus d'ouverture", souligne-t-il.
S'il évoque la possibilité de la "fin" du Parti socialiste, en tant qu'appareil, il ne pense pas "que ceux qui croient au socialisme, qui se disent socialistes, vont disparaître. C'est un courant de la vie politique qui existe depuis très longtemps et qui a des idées intéressantes (…), légitimes et respectables", plaide-t-il. Le Premier ministre livre aussi quelques anecdotes personnelles, notamment son "angoisse" des dictées pour lesquelles il était "très mauvais".
Allô, Emmanuel Macron ? "C'était la honte de mes parents", professeurs de français, se souvient-il, glissant aussi avoir souffert des moqueries de ses camarades en raison de ses "oreilles décollées". Édouard Philippe s'est aussi taillé un franc succès en appelant, à la demande des enfants, Emmanuel Macron, décrochant ainsi une invitation pour eux "pour prendre un goûter" à l'Élysée. "Est-ce que le cours fait par le Premier ministre se passe bien ?", demande le chef de l'État, par le haut-parleur du téléphone. "Oui", répondent les enfants en chœur, Édouard Philippe estimant alors, en plaisantant, que si les députés "étaient comme ça à l'Assemblée nationale ce serait plus facile".