"La gauche progressiste, la gauche moderne, c'est nous ! Qu'on ne me dise pas que la déchéance de nationalité, qu'on ne me dise pas que la loi El Khomri, c'est de gauche, ce n'est pas vrai". Cette semaine, Martine Aubry a ressorti la boite à gifles, dans une tribune au Monde, avant d’en assurer le service après-vente auprès des journalistes. Dimanche, la maire de Lille en remet une couche dans le Journal du Dimanche en faisant connaitre son intention de se mettre en retrait au sein du PS.
"Nous allons sortir de la direction du PS, nous souhaitons en discuter avec Jean-Christophe Cambadélis", déclare l'ancienne première secrétaire du PS. Elle ne donne pas davantage de détails, mais deux de ses très proches, les députés François Lamy et Jean-Marc Germain, font partie du secrétariat national du Parti socialiste.
"On veut montrer aux gens que la gauche a des solutions". Interrogée sur ses propres ambitions, elle affirme en revanche qu'elle ne sera pas candidate en 2017. "Je suis bien à Lille et j'y resterai", promet-elle. Assurant ne pas avoir prévenu le président François Hollande de cette publication autrement qu'en l'avertissant quinze jours auparavant qu'elle allait s'"exprimer", elle assure "ne rien demander". "On ne demande le départ de personne. Ceux de mes amis qui ont été sollicités ont refusé d'entrer au gouvernement, on ne veut aucun poste", détaille Martine Aubry.
Mais alors que souhaite-t-elle ? "On veut simplement que ce pour quoi on s'est battus toute notre vie soit préservé", poursuit-elle, insistant: "Et on veut montrer aux gens que la gauche a des solutions".