Augmentation du pass navigo : "C'est le choix de Pecresse, je le respecte", lance Valls

Un contrat entre l'Etat et la région a également été signé pour financer l'extension des lignes de métro et de tramway.
Un contrat entre l'Etat et la région a également été signé pour financer l'extension des lignes de métro et de tramway. © ELIOT BLONDET / AFP
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avec AFP
Cette hausse du prix du pass Navigo devrait permettre d'assurer un financement pérenne du système de transports franciliens, mais l'opposition régionale ne la juge pas utile.

Le Premier ministre Manuel Valls estime samedi dans un entretien au Parisien que l'augmentation de trois euros du passe Navigo est la décision de la présidente Les Républicains de la région Île-de-France (IDF), Valérie Pécresse : "Elle l'assume".

"C'est son choix, je le respecte". "Après avoir financé les grands travaux, la modernisation des trains, il fallait aussi assurer le fonctionnement quotidien du réseau. Valérie Pécresse a fait plusieurs propositions dont l'augmentation du versement transports payé par les entreprises et la mise à contribution des usagers par l'augmentation du passe. C'est son choix, je le respecte", affirme Manuel Valls au quotidien. Plus 3 euros, c'est la décision de Valérie Pécresse ? "C'est sa décision, elle l'assume, comme j'assume avoir signé avec elle un contrat entre l'Etat et la région pour financer l'extension des lignes de métro et de tramway, les lignes nouvelles du Grand Paris express, la modernisation des RER, notamment la ligne D pour doubler la fréquence des trains" poursuit le locataire de Matignon.

"Taxe Pécresse". "Tout ceci représente de centaines de millions d'euros en plus. Il fallait trouver de nouvelles recettes, loin de toute démagogie", tacle Manuel Valls. Au sujet de cette augmentation, "j'aurais pu parler de 'taxe Pécresse' mais je ne le ferai pas car ce dossier du transport francilien impose un sens des responsabilités", poursuit Manuel Valls, en écho à la "taxe Valls" qu'avait évoquée Valérie Pécresse mi-juin. Alors qu'on lui rappelle que le PS régional estimait que l'augmentation de 3 euros du Navigo n'était pas nécessaire, le responsable insiste : "C'est pour ça que je dis que c'est la décision de Valérie Pécresse".

Écotaxe. Le Premier ministre souligne d'ailleurs le nécessaire "équilibre entre contribution des entreprises et des usagers", et en profite pour appeler Valérie Pécresse à "faire attention aux augmentations qui pèseraient sur les usagers, d'autant qu'ils n'ont pas encore - c'est le moins que l'on puisse dire - vu d'amélioration". "Il n'y a rien de pire que la démagogie pendant les campagnes électorales où l'on annonce qu'on n'augmentera jamais le passe Navigo ou qu'on ne touchera pas à tel ou tel dispositif fiscal" grince encore Manuel Valls, alors que la présidente de région Les Républicains avait promis de ne pas toucher au prix du Navigo. Le ministre dit en revanche "ne fermer aucune porte" à l'idée d'une écotaxe poids lourds, dont le principe a été adopté en IDF mi-juin.