Le 28 septembre, le président de la République Emmanuel Macron avait donné six mois aux groupes politiques corses, des indépendantistes à la droite, pour arriver à un "accord" avec le gouvernement menant à un "texte constitutionnel et organique" qui donnerait à la Corse "une autonomie dans la République".
"Le ministre de l'Intérieur se rendra en Corse début février pour faire un point d'étape, recueillir la contribution de l'ensemble des acteurs", a déclaré M. Attal lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
Une volonté de reconnaissance d'une communauté historique
"Nous allons poursuivre les travaux visant à faire apparaître dans la Constitution la mention de la Corse, d'affirmer, au sein d'un article propre, la reconnaissance d'une communauté insulaire historique, linguistique et culturelle", a promis le Premier ministre.
"Il y a ensuite les responsabilités nouvelles qui seront données à la collectivité de Corse en tirant les leçons des insuffisances du statut actuel. Concrètement, il s'agit de pouvoir adapter les règles et même les lois", s'est-il engagé.
"Enfin, nous devons avancer ensemble autour de bien d'autres défis : créer un service public de l'enseignement qui favorise le bilinguisme (...), répondre au défi immobilier sur l'île, créer une métropole pour Ajaccio, renforcer la chambre des territoires, revoir le mode de scrutin pour les élections territoriales...", a-t-il ajouté. "Toutes ces pistes sont discutées par l'ensemble des formations politiques insulaires. Elles doivent être approfondies dans une logique de consensus", a-t-il souligné.