Le président Emmanuel Macron se met-il déjà en marche vers l'élection présidentielle de 2022 ? S'il n'a pas encore déclaré sa candidature, le chef de l'État possède déjà un train, le "train de la relance" inauguré lundi par le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à Paris, gare de l'Est. Une rame verte et blanche estampillée de dizaines de logos France Relance, le nom du plan de 100 milliards d'euros d'aides publiques lancé l'année dernière par le gouvernement. Pour promouvoir cette initiative économique en réponse à la crise sanitaire, le train va sillonner une dizaine de villes jusqu'au 2 octobre, annonce le gouvernement.
#FranceRelance | Lancement du Train de la Relance à Paris !
— Gouvernement (@gouvernementFR) September 6, 2021
Inauguré ce jour par le porte-parole du gouvernement @GabrielAttal, il sillonnera 12 régions françaises pour présenter les enjeux du plan France Relance.
Embarquez dans le Train de la Relance ➡️ https://t.co/eXJjjUGTMP
En coulisse, la campagne du président s'organise
Et il n'y a pas de hasard en politique. Le premier arrêt de ce "train de la relance" est prévu ce mercredi à... Amiens, dans la Somme, la ville natale d'Emmanuel Macron. Avec cette opération, l'exécutif veut défendre et promouvoir le bilan du quinquennat. Le plan de relance constitue la vitrine du gouvernement. Mais en coulisse aussi, la campagne d'Emmanuel Macron s'organise.
"Notre rôle, c'est de préparer le terrain pour le président", confie un député de la majorité
Ce mardi matin, le Premier ministre Jean Castex va délivrer une consigne aux parlementaires de la République en marche réunis à Angers, dans le Maine-et-Loire, pour leur rentrée : "Allez porter le message." Autrement dit, être présent partout, tout le temps. Une mission déjà bien intégrée par une partie des députés de la majorité. "Notre rôle, c'est de préparer le terrain pour le président", confie l'un d'eux.
Le chef de l'État recevait lui une petite centaine d'eurodéputés de sa famille politique, lundi. Là aussi, ce n'est pas un hasard. Le 1er janvier, à 14 semaines du premier tour, la France prendra la présidence de l'Union européenne. Emmanuel Macron compte bien capitaliser sur ce nouveau rôle.