Invitée de Punchline mercredi sur Europe 1, la candidate du Rassemblement national à la présidentielle Marine Le Pen a évoqué la question sécuritaire du pays. Réagissant aux propos de Gérald Darmanin hier, qui a notamment estimé que "la délinquance baisse partout sur le territoire national", elle a affirmé que c'était "un mensonge éhonté, il n'y a pas un Français qui croit à ça". Ce n'est "pas digne de sa part" a-t-elle lancé à propos du ministre de l'Intérieur. La réalité, selon Marine Le Pen, "c'est que la délinquance et l'ensauvagement dans notre pays est un drame, un drame qui augmente".
>> LIRE AUSSI - Marine Le Pen aurait fait "radicalement différemment" de Macron sur la crise du Covid-19
"La situation s'aggrave dans des proportions catastrophiques"
Évoquant la baisse des cambriolages en 2020 vantée par le gouvernement, la candidate a rappelé en raillant que "les gens étaient chez eux, donc c'était moins facile de les cambrioler", lors des deux confinements subis par la population cette année-là. À son sens, "c'est un gouvernement qui est toujours en train de manœuvrer et qui est en train de tordre la réalité", a-t-elle asséné. "Il n'y a qu'un malheur, c'est que les Français ont des yeux et des oreilles", a raillé la candidate. "Ils vivent, eux, dans la vraie vie", a insisté Marine Le Pen, affirmant que les Français "voient bien que la situation s'aggrave dans des proportions catastrophiques". Une aggravation des faits divers contre laquelle "elle comprend bien que le gouvernement ne fasse rien puisqu'il refuse même de voir la réalité des choses" a-t-elle attaqué.
"Dati ou Taubira : tout pour échapper à la prison"
Interrogée par Louis de Raguenel, chef du service politique d'Europe 1, sur les possibles solutions face à l'accroissement de cette violence et sur les différentes politiques mises en place par les précédents gouvernements, Marine Le Pen a affirmé que "rien n'a été fait". Pour elle, aucun gouvernement, qu'il soit de gauche ou de droite, n'a "fait preuve de sévérité". Et de nommer Rachida Dati et Christina Taubira, "qui ont mené la même politique qui consistait surtout à essayer de faire en sorte que la prison ne soit pas mise en œuvre", le principe du "tout pour éviter à la prison" selon elle.
Pour la candidate du Rassemblement national, l'une des solutions pour réduire l'insécurité est justement de durcir les conditions d'entrée en prison. Elle propose également que les étrangers condamnés en France "puissent purger leur peine de prison dans leur pays d'origine, quitte à ce que le France y contribue financièrement", considère que "ça coûtera moins cher que ce que ça coûte ici".