En trois ans, la ville de Grenoble a vu ses dotations étatiques fondre et passer 46 à 26 millions d'euros. "On perd 20 millions sur des dépenses d'environ 250 millions", précise Eric Piolle, maire écologiste de la commune, mardi sur Europe 1. "Du coup, évidemment, il y a un impact clair [sur] les agents, les équipements. On ne peut faire autant avec moins de moyens."
Économies budgétaires. L'édile, avec beaucoup d'autres, profite de la tenue du 99e Congrès des Maires, à partir de mardi au Parc des expositions de la Porte de Versailles pour réclamer l'annulation des nouvelles baisses de subventions prévues en 2017. Avec, cependant, peu d'espoir d'être entendu. "Nous sommes là face à un mur, une sorte de surdité", regrette Eric Piolle. "On a besoin que l'État comprenne qu'il est en train de tuer sa capacité de transformation." Car cette chute de dotations, décidée pour des raisons d'économies budgétaires, "vient heurter notre modèle associatif, culturel, sportif", avertit le maire de Grenoble.
"Sobriété" des élus municipaux. Lui a décidé de ne pas augmenter les impôts locaux pour compenser. Ce sont donc les infrastructures de la commune qui subiront les conséquences de ce tour de vis. "Des écoles, des gymnases, des bibliothèques" pourraient ainsi fermer ou voir leurs horaires réduits. "On dit que nous pouvons transformer le pays, et en même temps on coupe totalement nos moyens", pointe Eric Piolle. L'édile estime par ailleurs que sa commune a déjà engagé des économies substantielles en s'astreignant à une certaine "sobriété". "Des actions sur le train de vie [des élus municipaux] ont été faites", assure-t-il.