La ministre de l'Education nationale n'aurait pas dû "se laisser humilier" par le dirigeant de l'ONG musulmane BarakaCity à la télévision, car, à travers elle, "la France a été humiliée", a estimé mardi le chef de file des députés Les Républicains Christian Jacob.
La France "humiliée par son attitude". "Najat Vallaud-Belkacem ne peut pas se laisser humilier comme elle s'est laissée humilier. Non seulement elle est humiliée, mais c'est le gouvernement, c'est la France qui est humiliée par son attitude. La République ne peut pas être humiliée par l'attitude d'un de ses ministres", a dit Christian Jacob en marge de ses vœux à la presse. "On l'a vue surréagir sur beaucoup d'autres sujets et là se laisser humilier de la sorte, ce n'est pas acceptable", a ajouté le président du groupe Les Républicains.
"Il n'a pas sa place en France". La ministre de l'Education a été très critiquée sur les réseaux sociaux pour ne pas avoir réagi plus vivement dimanche, sur le plateau de l'émission de Canal+ Le supplément, aux propos du fondateur de BarakaCity, Idriss Sihamedi, qui ne "serre pas la main aux femmes" et s'est montré louvoyant sur la question de savoir s'il condamnait l'organisation Etat islamique. Outre l'attitude de la ministre, qui aurait dû réagir "beaucoup plus durement", Christian Jacob a critiqué "ce président d'association (qui) n'a pas sa place en France". "Quand on refuse de serrer la main à une femme, on n'a pas sa place en France", a insisté le député-maire de Provins, pour qui "les chaînes de télé doivent aussi s'interroger -quelles que soient les recherches d'audience- sur les personnes qu'elles font venir sur les plateaux".
Le malaise de Najat Vallaud-Belkacem après les...par LeLab_E1
Très critiquée. Dans un communiqué, la députée du Doubs Annie Genevard (LR), déléguée à l'Education au sein du parti présidé par Nicolas Sarkozy, a aussi dénoncé le "silence coupable" de Najate Vallaud-Belkacem, relevant notamment qu'elle a été ministre des Droits des Femmes, "qu'elle se vante d'avoir fait de l'école le principal étendard de la laïcité et de l'égalité filles-garçons" et arguant "qu'elle donne en permanence des leçons à tout le monde".