Marine Le Pen a affirmé lors d’un meeting au Zénith de Paris qu’avec elle à l’Elysée, il n’y aurait "pas eu de Mohamed Merah, ni les terroristes migrants du Bataclan et du Stade de France". Une déclaration qui a fait bondir François Bayrou, soutien d’Emmanuel Macron et invité de la matinale d’Europe 1 mercredi. "Celui ou celle qui peut dire : 'avec moi il n’y aurait pas eu de terrorisme', celui-là est un menteur, quelqu’un qui essaye d’abuser l’opinion public", a-t-il déclaré.
"Des propos de tribune". "Il n’y a aucun pays dans le monde, même le plus autoritaire - je pense a la Russie -, qui ait réussi à ce que des drames de cet ordre ne soient préparés et commis sur son sol", a estimé le président du MoDem. "Tout ceci, c'est des propos de tribune".
Lutter contre la radicalisation dans les prisons. Concernant l’attentat déjoué mardi à Marseille, et qui visait potentiellement plusieurs candidats à la présidentielle, François Bayrou a estimé qu’il "rappelait à notre attention, si ce n’est pas déjà fait, la menace à laquelle nous sommes tous les jours exposés". "Une fois de plus, c’est en prison que la radicalisation s’est jouée", pointe l'élu. "Ça veut dire qu’il faut bâtir un système de renseignement pénitentiaire pour aider ceux qui ont la charge si difficile des prisons".
Et de faire valoir le programme d'Emmanuel Macron sur cette question : "Sa proposition clef, elle tourne en premier lieu autour du renseignement. Ça n'est pas un hasard si Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, qui lutte contre Daech depuis des années, est à ses cotés. Ça n'est pas un hasard si le patron du Raid a décidé de le rejoindre, avec cette idée qu'il faut que nous soyons armés et en même temps que nous suivions l’évolution des menaces".