Une poignée de "gilets jaunes" a réussi à s'introduire dans la mairie de Pau jeudi, pendant un conseil d'agglomération. "Ils ont été longuement entendus par les élus et par moi-même, c'est la moindre des choses que l'on s'écoute et que l'on se parle", a rapporté le maire François Bayrou au micro d'Audrey Crespo-Mara, vendredi sur Europe 1.
"Un mouvement qui vient de très loin". "Je ne suis pas sûr qu'ils demandaient quelque chose de précis. Il y avait une revendication générale : qu'ils soient entendus, qu'on les comprenne et qu'on réponde à leur question principale, qui est celle des difficultés de fin de mois, de la vie de tous les jours", explique l'édile. Pour l'élu, "la situation sociale tient aux difficultés des trop bas salaires, des retraités".
Il estime ainsi que la colère des "gilets jaunes" "fait état d'un sentiment de décrochage chez les Français, qui est réel." "Le mouvement que nous avons sous les yeux est un mouvement qui vient de très loin", avertit le maire de Pau.
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Trouver des réponses. "Il faut répondre autant que possible et Dieu sait que ce n'est pas facile", poursuit le patron du MoDem. Emmanuel Macron a pris la parole mardi pour indiquer qu'il maintenait le cap en matière de transition énergétique, mais qu'il allait toutefois mettre en place un Haut conseil pour le climat. Le chef de l'Etat a également annoncé que les taxes sur les carburants seraient adaptées aux fluctuations des prix du pétrole.
"Pour l'instant, ce sont des réponses sans doute insuffisantes, ou qui ne sont pas encore trouvées", balaye l'ancien ministre de la Justice. "On doit prendre en compte, lorsque l'on est gouvernant, une question qui est l'acceptabilité des décisions que l'on prend", veut-il rappeler.