Les primaires ? Très peu pour lui. Dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui de vendredi, le président du Modem François Bayrou juge le principe des primaires "contraire" aux institutions de la Ve République, estimant qu'elles donnent "une prime aux grandes gueules".
Le soutien à Juppé. En dépit de ces réserves, l'ancien candidat à la présidentielle réitère son soutien à Alain Juppé, candidat aux primaires qu'organisera le parti Les Républicains pour désigner son candidat à la présidentielle de 2017. Mais le maire de Pau avoue ne pas partager l'avis de son collègue de Bordeaux sur les primaires.
"A peu près le contraire de nos institutions". "Pour moi, les primaires sont à peu près le contraire de nos institutions ! Que voulait le général de Gaulle ? Il voulait enlever aux partis le choix du président, pour le hisser au-dessus de la mêlée. Que font ses héritiers ? Ils rendent le choix du président à un clan ou à un camp ! A une partie du pays contre l'autre ! Or, plus on divise le pays, moins on a de chances de le réformer", plaide François Bayrou.
"Une prime aux grandes gueules". Je regarde ce qui se passe dans la primaire des Républicains aux Etats-Unis : c'est (Donald) Trump qui mène parce qu'il dit des horreurs - injures, sexisme - sur tout le monde. La primaire donne une prime aux grandes gueules", affirme le président du Modem, dont l'université de rentrée se tient de vendredi à dimanche au Guidel (Morbihan).