"Mon interlocuteur premier, c'est le président" Emmanuel Macron, affirme le leader centriste François Bayrou, qui vient d'être nommé Haut-commissaire au plan, ajoutant toutefois qu'il travaillerait "bien sûr avec tous les responsables". Allié d'Emmanuel Macron, François Bayrou estime dans un entretien au Journal du dimanche que c'est la fonction du chef de l'Etat de "tracer des routes vers l'avenir". "Emmanuel Macron, je le sais, est passionné par ces sujets. La preuve en est faite !", poursuit le chef du Modem. "Mais je travaillerai bien sûr avec tous les responsables", tempère-t-il, interrogé pour savoir qui du Premier ministre Jean Castex, du président ou du ministre de l'Economie Bruno Le Maire serait son interlocuteur privilégié.
"Des caps, des cartes et des boussoles"
Pour lui, "la fonction de l'exécutif, c'est de décider, de trancher, de faire des choix" mais il entend "dégager des options cohérentes" et "les proposer, chaque fois que possible, à ceux qui doivent choisir". "Une fois pour toutes, c'est l'exécutif qui gouverne ! Mais au moins, il aura devant lui des caps, des cartes et des boussoles", estime François Bayrou.
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Pour lui, il faut "déterminer les clefs de voûte de notre indépendance et de notre souveraineté, à la fois française et européenne. Les médicaments ou les éléments électroniques peuvent parfaitement relever d'une souveraineté européenne concertée, réfléchie ensemble", avec des choix, dans le domaine militaire, qui seront "davantage nationaux".
"Une quarantaine de sujets vitaux"
Au total, il a identifié "une quarantaine de sujets vitaux" pour lesquels il entend "ouvrir tout de suite, dès cette semaine, le travail en commun" avec les institutions concernées pour dégager des propositions. Selon lui, "c'est toutes les semaines, tous les quinze jours que les questions doivent être publiquement traitées".
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Si sa nomination début septembre a bien été décidée par le président de la République, François Bayrou se trouve de fait sous l'autorité de Jean Castex. "Rassurez-vous, elle ne m'empêche absolument pas de dormir", avait alors ironisé le Premier ministre. Au début du quinquennat, le leader centriste avait dû jeter l'éponge après 34 jours au gouvernement comme garde des Sceaux en raison de l'ouverture d'une enquête préliminaire dans une affaire d'emplois présumés fictifs de son parti.
Sa mise en examen le 6 décembre dans cette affaire avait semblé sonner le glas d'un retour au premier plan pour un homme longtemps présenté comme premier ministrable.