Bayrou sur le terrorisme : "Ce n’est pas chez nous que sont les racines et la cause"

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Le président du MoDem a reconnu que des insuffisances sociales pouvaient entraîner des dérives mais récusé que la République avait une responsabilité dans la montée du fondamentalisme islamique. 

François Bayrou est officiellement depuis plusieurs jours l’allié d’Emmanuel Macron, pour autant il n’est pas d’accord sur tout. En 2015, après les attentats du 13-Novembre, le fondateur d’En marche ! avait ainsi estimé que la République avait une part de responsabilité dans la montée de l’islamisme radical. "Ce n’est pas ma vision", a répondu le président du MoDem dimanche dans le cadre du Grand rendez-vous Europe 1/iTélé/Les Echos.

"Les dérives terroristes sont de tous les continents et de toutes les latitudes". "Que les insuffisances de notre société aient des conséquences sur la dérive d’un certain nombre de jeunes en particulier, c’est indiscutable. Mais ce n’est pas chez nous que se trouvent les racines et la cause", a développé le maire de Pau. "Que tous, venus d’origines différentes, nous soyons capables de vivre et de travailler ensemble, c’est essentiel. Quand nous n’y arrivons pas, il y a des responsabilités dans toutes les dérives. C’est le cas pour ceux qui consommetn de la drogue, c’est aussi le cas avec cette incroyable dérive qui saisit", a insisté le président du MoDem en référence aux jeunes jihadistes venus de France.  "Mais pour moi, le radicalisme islamique, les dérives terroristes sont de tous les continents et de toutes les latitudes."

Interdire le voile ? "Pas possible, pas imaginable". François Bayrou s’est aussi opposé à la proposition de Marine Le Pen d’interdire purement et simplement le voile islamique, quel qu’il soit. "Ça n’est pas possible, ça n’est pas imaginable. J’ai voté la loi de 2004 sur l’interdiction du voile intégral, parce que le voile intégral porte atteinte à notre société du visage découvert. Après cela, qu’on puisse avoir des vêtements différents ou légèrement différents, pour moi, ce n’est pas un obstacle", a-t-il jugé.