Alors qu'Emmanuel Macron cherche à améliorer son image sur les sujets régaliens en vue de la prochaine élection présidentielle, le président de la République ne convainc pas la droite. Mercredi, sa présentation des conclusions du Beauvau de la sécurité à Roubaix, et les différentes mesures annoncées, ont été suivies de critiques de la part aussi bien de Valérie Pécresse que de Xavier Bertrand. Lui aussi candidat pour être le représentant de LR à la présidentielle, le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti dénonce quant à lui sur Europe 1 un discours "très partiel, très incomplet".
Sur le fond, "si on prend les mesures de façon premier degré, je les approuve", reconnaît l'élu, "mais quelle valeur ont-elles ?". Pour Eric Ciotti, "elles n'ont pas plus de valeur qu'un tract politique d'En Marche à la veille d'une campagne". Et de s'agacer : "On a l'impression qu'Emmanuel Macron s'aperçoit qu'il y a un problème de sécurité quatre ans et demi après son élection."
"Rien sur la réponse pénale"
Pour Eric Ciotti, "Emmanuel Macron est en campagne électorale, il a porté un projet électoral". Concernant les mesures, "quasiment aucune d'entre elles ne seront mises en œuvre avant la fin de son quinquennat", dit-il encore. Plus globalement, l'élu LR regrette donc un discours incomplet. "Il n'y a rien sur la réponse pénale, rien sur l'immigration", déplore-t-il.
Mais ces mesures ne sont-elles pas à même de rassurer les forces de l'ordre ? "Je crois que les policiers ne croient plus en ces discours. Ce qu'ils souhaitent, ce sont des actes", répond Eric Ciotti.