Le député (Les Républicains) Guillaume Larrivé, co-rapporteur de la commission d'enquête de l'Assemblée sur l'affaire Benalla, a accusé mercredi Emmanuel Macron de "donner des ordres pour essayer d'étouffer la vérité", après le refus de la majorité LREM d'auditionner d'autres membres de l'Elysée.
"Macron veut étouffer la commission d'enquête de l'Assemblée nationale." "Manifestement, Emmanuel Macron donne des ordres pour essayer d'étouffer la vérité", a déclaré Guillaume Larrivé sur BFMTV. "Maintenant, c'est le dernier scandale, Emmanuel Macron veut étouffer la commission d'enquête de l'Assemblée nationale en nous interdisant d'entendre sous serment le secrétaire général de l'Elysée, M. Alexis Kohler, qui est le responsable hiérarchique de M. Benalla", a accusé le député de l'Yonne.
M. Kohler "a été, et c'est très bien, convoqué par le Sénat demain (jeudi). Nous verrons si M. Alexis Kohler respecte le Parlement et s'il se rend à cette convocation", a ajouté Guillaume Larrivé. La commission d'enquête de l'Assemblée s'est déchirée mercredi sur la suite des auditions, la majorité LREM jugeant "inutile" d'auditionner d'autres membres de l'Elysée et du gouvernement, les oppositions fustigeant "une mascarade".
"Que cherche-t-il à cacher ?" La députée MoDem, membre de la majorité, Laurence Vichniewski "m'a approuvé en disant qu'effectivement il fallait entendre Alexis Kohler, le secrétaire général de la présidence de la République, devant l'Assemblée nationale. Alors je pose la question : Emmanuel Macron, que cherche-t-il à cacher ?", a lancé Guillaume Larrivé.
Par ailleurs, "on a entendu (mardi) le directeur de cabinet du président de la République, M. Strzoda, nous dire que M. Benalla avait fait l'objet d'une suspension avec suppression de salaire. Il vient de dire le contraire au Sénat". "On a besoin de réentendre M. Strzoda devant l'Assemblée nationale pour qu'il s'explique sur les contradictions entre les deux auditions", a-t-il dit. "Je ne sais pas si cette Commission d'enquête à l'Assemblée pourra poursuivre ses travaux", mais "je ne lâcherai rien", a prévenu M. Larrivé.