Il veut en faire un vote pour ou contre Emmanuel Macron. En marge des "AMFiS d’été" de la France insoumise à Marseille, Jean-Luc Mélenchon a appelé à ce que les élections européennes de 2019 soient un "référendum anti-Macron". De quoi faire bondir l’exécutif, qui accuse le tribun de vouloir déplacer l’enjeu de ce scrutin. "Je crains qu’il essaye de régler des problèmes personnels à travers son engagement politique", a taclé dimanche Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, au micro du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos.
Mauvais perdant. "Il est le quatrième de l’élection présidentielle. Il faut qu’il comprenne, un jour, que pour gagner, pour diriger les affaires du pays – en a-t-il vraiment envie ? –, il faut gagner l’élection. Ça s’appelle la démocratie", a-t-il expliqué, un brin agacé. "Je sais qu’il a de la fascination pour certains régimes ou l’air démocratique n’est pas le plus vivifiant, mais en France c’est comme ça que ça marche", ajoute Benjamin Griveaux.
" Les élections européennes, on parle d’Europe. Lui est obsédé par Emmanuel Macron "
"On parle d’Europe". "J’ai peur que Jean-Luc Mélenchon, qui se dit internationaliste, soit au fond un nationaliste de première catégorie", estime le porte-parole du gouvernement, qui reproche au député des Bouches-du-Rhône de fermer les yeux face à la montée des nationalismes qui menacent la construction européenne. "Il n’est pas dans le bon combat. Les élections européennes, on parle d’Europe. Lui est obsédé par Emmanuel Macron".
Un scrutin décisif. "Ce sont probablement les élections les plus importantes depuis que l’Union a été créé", plaide Benjamin Griveaux. "Vous avez, en Europe, des forces politiques qui veulent mettre un terme à l’aventure européenne, à ce que nous avons toujours connu, qui fait que j’ai grandi dans un ensemble géographique de paix et de croissance, évidement avec des difficultés, et confronté aujourd’hui à des défis majeurs auxquels elle n’a pas su répondre", a-t-il encore voulu alerter.