"Pas réveillé ce matin", le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a plaidé "l'erreur humaine" jeudi pour expliquer sa bourde sur France Inter où il a attribué par erreur à l'historien résistant Marc Bloch des propos de l'écrivain antisémite Charles Maurras. "Pas réveillé ce matin, je ne comprends pas comment j'ai pu commettre une telle erreur", a écrit Benjamin Griveaux sur Twitter.
Twitter raille son lapsus. "Mais j'invite chacun (et moi le premier !) à relire L'étrange défaite de Marc Bloch. Ses leçons restent malheureusement très actuelles. 'L'erreur est humaine'", a-t-il ajouté en accolant à son message le hashtag #CiteCommeGriveaux déjà utilisé par de nombreux internautes pour railler son lapsus.
Pas réveillé ce matin, je ne comprends pas comment j’ai pu commettre une telle erreur. Mais j’invite chacun (et moi le premier !) à relire «L’étrange défaite» de Marc Bloch. Ses leçons restent malheureusement très actuelles.
— Benjamin Griveaux (@BGriveaux) 15 novembre 2018
«L’erreur est humaine»#CiteCommeGriveaux@franceinter
"Le pays légal qui rencontre le pays réel". Le porte-parole du gouvernement, progressiste revendiqué, avait fait lever de nombreux sourcils dans la matinée en mettant dans la bouche de Marc Bloch une phrase du nationaliste et collaborationniste Charles Maurras. Interrogé par France Inter sur l'interview d'Emmanuel Macron la veille sur TF1, il a d'abord expliqué comment le président avait "demandé à l'ensemble du gouvernement de se rendre chaque semaine dans les régions" pour en finir avec une "vision un peu jacobine, un peu parisienne".
.@BGriveaux " Le pays légal doit rencontrer le pays réel" #le79Interpic.twitter.com/OiNxPbBCEk
— France Inter (@franceinter) 15 novembre 2018
"Donc les technocrates vont rencontrer le réel ?", lui a alors demandé l'intervieweur, Nicolas Demorand. "C'est le pays légal qui rencontre le pays réel, pour reprendre les propos de Marc Bloch il y a bien longtemps", a répondu Benjamin Griveaux, citant en fait Charles Maurras, et s'attirant aussitôt critiques et moqueries sur les réseaux sociaux.