Benoît Hamon a annoncé son départ du Parti socialiste. L'ancien candidat socialiste éliminé au premier tour de l'élection présidentielle, a lancé samedi son propre mouvement, "le mouvement du 1er juillet", une initiative à l'appellation provisoire qui entend "refaire la gauche".
"Je n'abdique pas l'idéal socialiste." "Aujourd'hui j'ai décidé de quitter le Parti socialiste. Je quitte un parti mais je n'abdique pas l'idéal socialiste", a-t-il lancé devant environ 11.000 personnes réunies sur la pelouse de Reuilly, à Paris. "Le parti socialiste a peut-être fait son temps. Il a eu des heures glorieuses, ma conviction est qu'aujourd'hui il est temps de tourner une page pour nous inscrire dans un processus comparable à celui d'Epinay", a poursuivi Benoît Hamon, en référence à la naissance du PS en 1971.
"Nous aurons à nous retrouver tous ensemble." "Aux militants qui restent, je ne leur dis pas 'adieu' mais 'au revoir', 'à tout de suite' dans les combats que nous allons mener, car nous aurons à nous retrouver tous ensemble dans la grande famille de la gauche pour l'indispensable rassemblement, la future maison commune sans laquelle il n'y aura pas de victoire possible", a-t-il déclaré par ailleurs.
"Participer à la reconstruction de la gauche." "Pour ma part je vais m'atteler avec vous maintenant à participer à la reconstruction de la gauche", a déclaré Benoît Hamon, qui souhaite que son mouvement soit l'une "des poutres sur laquelle la gauche doit être reconstruite".
"Je ne demande à personne de me suivre." La démarche de Benoît Hamon apparaît pour l'instant solitaire. "Certains continueront à travailler au PS, je le souhaite (...) Je ne demande à personne de me suivre, je pense que ça ne serait pas efficace. On n'est pas là pour organiser une fraction du PS qui créerait une boutique ailleurs", a-t-il affirmé aux journalistes.
Des critiques envers Mélenchon et Macron. Dans son discours, Hamon a par ailleurs salué les "Insoumis", mais aussi critiqué sans détour le "populisme" de Jean-Luc Mélenchon, qui pour conquérir le vote populaire prend le risque de créer des "ponts intellectuels, des passerelles démocratiques" avec l'extrême droite. Mais l'ancien ministre a réservé ses critiques les plus acerbes à Emmanuel Macron et à son gouvernement, incarnation d'une "minorité sociale" qui a choisi de "gouverner pour elle-même".